Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Un récent rapport de la Cour des comptes va sûrement entaché la réputation de la mairie de Paris. En effet, d’après le document consulté par Le Point, les magistrats font état de sérieuses "défaillances" et d’irrégularités dans la gestion administrative et financière de Paris Plages. "Les évaluations financières diffusées à la presse et au conseil de Paris ne correspondent (...) ni aux dépenses réalisées par les directions pour l'organisation de l'opération, ni au montant des partenariats obtenus", a observé la Cour des comptes.
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Ainsi, les dépenses relatives à l’organisation de Paris Plages ont été évaluées à 1,5 million d’euros par la mairie de Paris en 2013. Pourtant, selon les magistrats, le coût de cette opération aurait été de 4,8 millions d'euros. Cet évènement organisé par la mairie depuis 14 ans coûterait "deux à trois fois" plus cher que les données communiquées par la ville. Pour sa part, le secrétaire général de la mairie a justifié cet écart en expliquant que "les coûts de l'intervention de ses personnels ne sauraient être intégrés dans le bilan financier global de l'opération".
Des arrangements obscurs avec les sponsors
Autre problème soulevé par la Cour des comptes : les sponsors finançant Paris Plages. D’après les magistrats, les partenariats ne sont pas signés en temps et en heure. Certains auraient même été signés jusqu’à trois mois après la fin de l’opération.
Par ailleurs, plusieurs dépassements de montant de marchés publics ont été pointés du doigt par les magistrats. Pour les "cacher", la mairie n’hésiterait pas à faire appel à ses sponsors ou à les rattacher au budget d’une opération passée. En 2012, elle aurait ainsi rattaché une facture de 6 590 euros à un marché public passé en 2009 dont la durée légale n’excédait pourtant pas les deux mois.
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