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A l'approche des épreuves et de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques 2024, une vague épidémique est-elle à craindre ? Emmanuel Piednoir, infectiologue, répond à nos questions.
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La capitale se met à l’heure olympique pour accueillir les 15 millions de visiteurs et les milliers d’athlètes attendus. Le 26 juillet prochain, les Jeux Olympiques débuteront officiellement avec la cérémonie d’ouverture, qui se déroulera sur la Seine, en soirée. Un événement exceptionnel puisque pour la première fois de l’histoire, cette cérémonie ne se déroulera pas dans un stade mais en plein air.  

Parade fluviale sur le Seine, les délégations d'athlètes déambuleront sur un parcours de six kilomètres. Après ce spectacle grandiose, les épreuves des JO se dérouleront dans le Stade de France et dans six autres stades français dont La Beaujoire, le Groupama-Stadium à Lyon, l'Orange Vélodrome à Marseille, Geoffrey-Guichard à Saint-Etienne, Pierre-Mauroy à Lille, l'Allianz Riviera à Nice et le Matmut Atlantique à Bordeaux.

JO Paris : une reprise du covid est-elle possible ?

Mais alors que les Jeux Olympiques de Tokyo, reportés de 2020 à l'été 2021, se sont déroulés avec quasiment aucun spectateur, masque obligatoire et de la distanciation physique obligatoire, le covid-19 risque-t-il de gâcher la partie ? Emmanuel Piednoir, médecin infectiologue et professeur à l’université de Caen, fait le point. 

On a eu une hausse en juin mais on est dans une phase de décroissance”, rassure Emmanuel Piednoir, qui explique ce phénomène par “la dette immunitaire”. “Le virus n’avait pas circulé depuis longtemps, de ce fait on a eu moins à se défendre contre le covid”, précise l’infectiologue.

Qu’est-ce qui est prévu pour les JO de Paris 2024 ?

A partir de samedi, des millions de visiteurs se côtoieront dans les sites sportifs d’Île-de-France. “Il y a tout un système de surveillance par l’agence régionale de santé (ARS) pour bien suivre l’évolution des cas de près”, précise le professeur.

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“Il y a eu les JO de 2012 à Londres, la coupe du monde de rugby, et les JO de 2021 à Tokyo, des évènements dans lesquels il n’y avait pas une hausse des cas mais quelques cas”, indique-t-il. 

“Néanmoins, c’est une perspective qui n’est pas à écarter car la propagation peut se faire entre les athlètes du village olympique ou lors des compétitions”, prévient l’infectiologue.

Pas de risque de zéro

Il n’y a pas de risque zéro mais la France est un pays bien organisé avec une importante prévention.

Il y a eu un travail de sensibilisation sur les délégations aux gestes barrières. Dès qu’il y a des suspicions de cas de covid, il y a une application des gestes barrières qui s’applique, qui peut aller jusqu’à être forfait”, indique l’infectiologue. 

C’était le cas notamment pour David Gaudu, le sportif testé positif au Covid-19 à une semaine du début du Tour de France, a déclaré forfait pour les championnats de France dans la Manche.