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François Hollande a annoncé ce mercredi le nom du successeur d'Henri Proglio à la tête d'EDF. C'est Jean-Bernard Lévy, PDG de Thalès, qui va finalement prendre la direction du groupe énergétique.

Après plusieurs mois d'hésitation, l’Élysée a annoncé ce mercredi matin le nom du successeur d’Henri Proglio à la tête d’EDF. Plusieurs noms avaient été avancés dont les ex-patrons de PSA et d’Europe Assistance, Philippe Varin et Martin Vial, mais c’est l’actuel président de Thalès, Jean-Bernard Lévy, qui va finalement prendre la tête du groupe énergétique, a rapporté Les Echos.

Selon les propos rapportés par le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, le chef de l’État a confirmé la nomination de Jean-Bernard Lévy au Conseil des ministres précisant qu’il disposait des "qualités (nécessaires) pour conduire cette grande entreprise qu’est EDF". François Hollande n’a pas oublié de "saluer le travail d’Henri Proglio" à la tête d’EDF depuis 2009. Celui-ci n’a pas été reconduit car "il aurait été atteint par la limite d’âge dans deux ans" a-t-il également précisé.

Des télécoms au cabinet du ministre

Lors du Conseil des ministres, le locataire de l'Élysée a rappelé que le patron de Thalès était un "grand industriel". Si Jean-Bernard Lévy n’est pas forcément connu du grand public, les sociétés qu’il a dirigées le sont. Né en 1955 à Suresnes dans les Hauts-de-Seine, ce père de quatre enfants est diplômé de l’École Polytechnique et de Telecom Paris Tech.

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Il fait ses débuts chez France Télécom en 1979 où il monte rapidement les échelons. En 1986, il devient conseiller auprès de Gérard Larchet alors secretaire d'État aux Postes et Télécomunication durant la cohabitation. Suite a cette expérience, Jean-Bernard Lévy entre dans le groupe Madra dans lequel il obtient sans trop de difficulté un poste de direction. En 1993, il rejoint Gérard Larchet et devient son directeur de cabinet au ministère de l'Industrie. Finalement, il retrouve Madra-Hachette en 1994 pour en devenir le directeur général.

En 1998, Jean-Bernard Lévy devient le directeur général de la société financière Oddo et Cie qu’il quitte en 2002 pour rejoindre Vivendi. C’est là que l’homme se révèle. La société Vivendi traverse alors une période de crise aiguë après la présidence de Jean-Marie Messier qui a laissé une dette de 33 milliards d’euros au groupe, rappelle à ce titre Le Figaro.

Vivendi, la révélation d’un "grand industriel "

En tant que directeur général, Jean-Bernard Lévy accompagne Jean-René Fourtou dans le difficile redressement de Vivendi. En 2005, il succède à son mentor et fait décoller l’entreprise. C’est lui notamment qui a fait d’Universal Music, le numéro un mondial de la musique. Il fait de même avec Blizzard, devenu numéro un mondial du jeu vidéo, en rachetant Activision. Quand il rachète l’opérateur brésilien GVT, Il fait fi des critiques à son égard : la société devient le numéro un brésilien dans les télécoms.

Dans cette lancée, il décide en 2011 de racheter l’ensemble des parts de Vodaphone dans le groupe SFR pour en devenir le principal propriétaire. Le groupe est alors un poids-lourd mondial dans les télécoms et les médias. Cet épisode intervient malheureusement juste avant l’entrée de Free dans le secteur mobile en 2012 qui a mis à mal l’ensemble des opérateurs téléphoniques français. Opposé à la revente de la branche télécom de Vivendi souhaitée par Vincent Bolloré et Jean-René Fourtout, il préfère alors quitter le groupe.

En décembre 2012, il reprend la direction du groupe Thalès. Le spécialiste de l’aérospatial, des transports et de la défense connait alors une croissance de 7% sur l'année 2013.

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