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Thomas Jolly, metteur en scène et directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, a déposé plainte suite à une vague de menaces et d'insultes reçues sur les réseaux sociaux.
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La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à séduit le public, en France mais aussi partout dans le monde. Mais les organisateurs Alexandre Billard, Thomas Jolly et Thierry Reboul n’ont pas eu que des retours positifs. Depuis la cérémonie, ils font face à des commentaires violents et haineux. Ils ont déposé plainte pour “menaces de morts”, indique le parquet à actu Paris. 

Le metteur en scène, Thomas Jolly, a déposé une plainte à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), "expliquant être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort", a confirmé le parquet de Paris.

Les chefs d'accusation retenus dans sa plainte sont "menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation". Il a indiqué condamner “fermement les menaces et le harcèlement dont ils sont victimes".

Le président Emmanuel Macron a témoigné son soutien : "Les Français ont été très fiers de cette cérémonie". À 42 ans, Thomas Jolly est reconnu pour son travail sur des productions majeures. Sa mise en scène de "Starmania" a attiré plus d'un million de spectateurs. "Le spectacle, c'est un outil d'art qui a un pouvoir de fédération", avait-il confié l'année dernière dans une interview accordée à Purecharts.

Une vague de haine déferle sur les artistes 

Barbara Butch, la DJ au cœur du tableau “Festivité” mettant en scène des drag-queens et des mannequins, a annoncé ce lundi 29 juillet sur Instagram être “la cible d’un énième cyberharcèlement - particulièrement violent” depuis sa performance. Une enquête a été ouverte après sa plainte pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort. 

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La militante féministe a raconté avoir reçu “beaucoup de messages grossophobes, m’invitant à brûler en enfer, des croix gammées, des messages ignobles que je préfère ne pas répéter parce que c’est d’une violence inouïe. Ça a eu une répercussion mondiale. La haine arrive de manière exponentielle”, avait-elle confié le dimanche 4 août, sur France Inter. “Je n’ai pas été surprise au début. Mais rien ne justifie des menaces de mort ou de viol.

Nicky Doll porte plainte également

La célèbre drag-queen Nicky Doll, qui a performé lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, a également porté plainte pour diffamation, notamment contre l’ex-acteur britannique Laurence Fox, a indiqué son avocate. 

Sur son compte X, qui compte plus de 527 000 abonnés, Laurence Fox, reconverti dans la politique et devenu militant anti-woke, a comparé les artistes drag-queens participant au tableau “Festivité” de la cérémonie à des “baiseurs d’enfants” ou à des “petits pédophiles déviants”. D’autres comptes anonymes ont accusé les artistes de vouloir “normaliser la pédophilie”, est-il indiqué dans la plainte.

“Ces messages dépassent largement la critique artistique, et véhiculent pour certains des amalgames odieux et diffamants, assimilant performances drag et pédophilie”, a insisté Mme Laguens, l’avocate de Nicky Doll, dans un communiqué.