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Jeudi 19 janvier 2023, une grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites a eu lieu. La mobilisation a été de taille : d’après la CGT, plus de 2 millions de personnes sont allées manifester. L’impact de la grève s’est fait ressentir de manière très marquée, notamment par la paralysie quasi-totale de certains réseaux de transport, ou encore la fermeture de bon nombre d’établissements scolaires à travers tout l’Hexagone.
Les revendications des grévistes portent principalement sur la mesure-phare de la fameuse réforme tant décriée : le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Emmanuel Macron reste ferme sur ce front, et a fait comprendre ce week-end qu’il ne modifierait pas le texte d’ici à ce qu’il soit débattu à l’Assemblée nationale. Ce lundi 23 janvier, Elisabeth Borne présentait son texte de réforme en Conseil des ministres, comme le rapporte TF1. Les débats parlementaires devraient ensuite commencer le 6 février.
Grèves : un manque de réactivité de la part du gouvernement
Samedi 21 janvier, deux jours après le mouvement de grève interprofessionnelle a eu lieu une marche contre la réforme, organisée par une dizaine d’organisations de jeunesse. Le parti de la France Insoumise s’est joint au cortège en grande pompe. Une décision qui a semé la discorde dans les rangs de l’opposition. En effet, Fabien Roussel a décrit cette manifestation comme "un cheval dans la soupe", rapportent nos confrères de La Dépêche du Midi.
Malgré une mobilisation massive de la population, l’exécutif ne dévie pas d’un iota de sa trajectoire. De plus, la proposition de loi prend la forme d’un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité Sociale, qui pourra en conséquent être passée par invocation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution, comme cela a déjà été fait plus de 10 fois depuis le début du deuxième quinquennat Macron.
Face à cette situation, les grévistes s’organisent pour poursuivre leur effort contestataire.
Grèves : ce à quoi va ressembler la poursuite du mouvement
Ce lundi 23 janvier, l’intersyndicale a appelé la population à participer à diverses actions contestataires, dont le rassemblement devant certaines préfectures de police. La CGT-cheminots a également déposé un nouveau préavis de grève. Cette fois-ci, la période concernée s’étend du 25 janvier au 2 février.
Cette mobilisation est en premier lieu prévue dans la continuité des actions menées contre la réforme des retraites, mais portera cette-fois ci également sur les salaires, les conditions de travail ou encore la reconnaissance de certains métiers.
Enfin, une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle a été fixée, ainsi que la mise en grève de travailleurs de certains secteurs essentiels.
Grèves : une nouvelle journée noire, raffineries et dockers se mobilisent
A compter du 26 janvier, les ouvriers de raffinerie et le personnel portuaire adhèreront à une grève de respectivement 48 et 24 heures. L’intersyndicale a de nouveau appelé à un mouvement de contestation interprofessionnel le 31 janvier prochain. La date est sagement choisie : en effet, elle minimise autant que possible l’impact difficile que peut avoir la grève pour les grévistes eux-mêmes.
En cette ère d’inflation déchaînée, deux jours de grève reportés sur la même fiche de paie peuvent rapidement causer de gros soucis financiers. En faisant se mobilisant le dernier jour du mois, les grévistes sont certains de voir leur paie réduite le mois d’après. Pour ce qui est de la suite des évènements, Philippe Martinez, leader de la CGT, a communiqué qu’il y ait de bonnes chances pour que de futures journées d’action tombent pendant les prochaines vacances scolaires.