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Moustique tigre, crabe bleu, punaise diabolique, escargot carnivore de Floride... des noms qui nous parlent car elles font souvent "les titres des médias". Contrairement à d'autres moins nocifs qui prolifèrent dans l'indifférence, mais dont l'impact n'est pas sans conséquences. Certaines espèces envahissantes exotiques envahissantes (EEE) : sous-estimées ou tout simplement méconnues n'en sont pas moins des ménaces.
Le rapport de l’IPBES, le GIEC de la biodiversité, sorti ce lundi 4 septembre, a remis en lumière la responsabilité de 37 000 plantes : insectes ou animaux exotiques envahissants, dans la disparition d'autres populations animales ou insectes. "U n fléau provoqué par l’Homme, et qui lui échappe désormais", souligne très justement le journal Marianne.
En 2019, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un panel de chercheurs rassemblés sous l’égide de l’Onu et dont le fonctionnement est similaire à celui du Giec sur le climat, publiait déjà un rapport qui alertait sur le rythme "sans précédent" du déclin de la biodiversité terrestre. Et les chiffres en disent long.
Environ un million d’espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction. A l’époque, 5 principaux facteurs avaient été mis en cause, tous liés aux activités humaines : les modifications dans l’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des plantes et animaux, le changement climatique, la pollution et… les espèces exotiques envahissantes.
Face au manque de données et de recommandation pour lutter contre cette dernière catégorie "sous-estimée" et "sous-évaluée", les représentants des gouvernements ont missionné les scientifiques de l’IPBES pour quantifier et apporter des réponses à cette menace. Résultat : durant quatre ans, 86 experts internationaux originaires de 49 pays s’y sont donc attelés, avec pour base de travail plus de 13 000 études de référence.
Et la France est loin d’être épargnée : de nombreuses espèces exotiques ont attéri dans l’Hexagone, parfois apportées par des vacanciers, parfois par des commerçants avides de fourrures...
Voici, ci-après, notre diaporama où sont listés les 6 espèces envahissantes, qui malgré elles, détruisent la faune faune de l'Hexagone :
Dans les années 1960, un propriétaire girondin, à la suite d'une caprice, a importé des grenouilles taureaux des États-Unis. Depuis, l’espèce prolifère en France. Et n'hésite pas à dévorer ses congénères amphibiens installés là depuis des siècles. Reconnu au niveau mondial comme l’une des 100 espèces exotiques envahissantes les plus néfastes, l’animal, originaire de Floride, détruit la faune locale là où il s’implante. Et dévore les espèces locales d’amphibiens, des têtards aux tritons.C’est d’ailleurs l’une des plus grosses menaces que représentent les espèces invasives : 18 % d’entre elles sont des prédateurs d’autres espèces.
D'abord encensé comme l’insecticide naturel parfait : tout au long du XXe siècle, la coccinelle asiatique a été introduite dans différentes régions du monde, dont la France, pour lutter contre les pucerons qui pullulent dans nos jardins, potagers et cultures. Mais ce précieux renfort est vite devenu l’ennemi public n° 1 de nos bêtes à Bon Dieu locales. En une journée, une coccinelle asiatique est capable de décimer plus de 200 pucerons. Laissant bien peu de nourritures à nos coccinelles habituelles. Sans parler de leurs progénitures, en quelques mois, elle peut pondre plus de 2 000 larves qui dévoreront à leur tour des milliers de pucerons. Autant dire que ces derniers n’ont guère de chance de proliférer si leur redoutable prédateur s’installe.
Comme les coccinelles asiatiques, 24 % des espèces envahissantes ont le vilain défaut d’entrer en compétition avec des autochtones, les privant la plupart du temps de leurs repas. C’est aussi la stratégie des écrevisses qui délogent celles que l’on trouve d’ordinaire dans nos cours d’eau, l’écrevisse à pattes blanches. Et l’Aveyron est sûrement l’un des départements les plus durement touchés : alors que des écrevisses américaines et des écrevisses signal, elles aussi originaires d'Amérique du Nord, s’y répandent depuis des décennies, un autre redoutable ennemi y a été repéré en 2019 : l’écrevisse à taches rouges.
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