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"On peut penser qu’Abdelhamid Abaaoud est revenu sur les scènes du crime, après les attentats commis sur les terrasses des cafés et des restaurants des 10e et 11e arrondissements alors que la BRI intervenait encore au Bataclan", a déclaré mardi soir François Molins, le procureur de la République de Paris. "La géolocalisation de la ligne présumée d'Abdelhamid Abaaoud a attesté entre 22 h 28 et 00 h 28 d'une présence dans les 12e, 11e, 10e, et notamment à proximité de la salle de concert du Bataclan", a-t-il également détaillé. Des déclarations d’autant plus inquiétantes qu’elles révèlent également les risques qu’a encourus le président de la République ce soir-là. En effet, le soir du 13 novembre, peu après que l’assaut mené au Bataclan, François Hollande a tenu à se rendre sur les lieux du drame.
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"On y va !"A l’issue d’un Conseil des ministres exceptionnel organisé peu après minuit, le chef de l’Etat a décidé de se rendre à la salle de concert où avait eu lieu la tuerie. "J’y vais !", aurait-il lancé vers 0h45, rapporte Le Parisien. "Mais avant de quitter l'Elysée, il monte dans son bureau, escorté par Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira. Ensemble, ils patientent quinze à vingt minutes. Pendant ce temps-là, les unités du GSPR (Groupement de sécurité de la présidence de la République) foncent préparer le trajet et sécuriser le site", précise le quotidien. Mais, malgré toutes les précautions de sécurité qui avaient alors été prises pour garantir la sécurité de François Hollande, le cortège présidentiel n’a pas pu se garer juste devant le Bataclan. Pour laisser l’espace libre aux secours et aux forces de police, les véhicules ont été contraints de s’arrêter plus loin, sur le boulevard Beaumarchais. "C'est donc à pied que Hollande et ses trois ministres" sont remontés jusqu’à la salle de concert. Temps de trajet estimé par Le Parisien : 15 minutes et ce, en plein soir d’attentats à Paris.
Le président et le terroriste auraient pu se croiserDe quoi soulever quelques interrogations quant à la sécurité du président à ce moment-là. En effet, si l’on met en parallèle les déclarations de François Molins et le déroulé de la visite de François Hollande, on s’aperçoit que le chef de l’Etat et le terroriste se sont retrouvés au même endroit à seulement une heure d’intervalle. Une situation que l’entourage du chef de l’Etat tente de minimiser. Il "ne s'est pas approché à moins de 300 mètres du Bataclan", a ainsi assuré au Point une source proche de l'exécutif. François Hollande était entouré des hommes du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), "armes automatiques à la main, ce qui est très exceptionnel. D'ordinaire, leur rôle est plutôt de se fondre dans le paysage, les armes toujours dissimulées sous leur veston", a-t-elle ajouté. "Il a raison d'y aller mais, d'un point de vue sécuritaire, c'est dangereux, concède une source dans l'exécutif. Depuis le Mali, il vit en vigilance absolue. Il est le premier sur la liste", rapporte cependant Le Parisien.
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