De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La sanction est tombée jeudi soir : le bureau exécutif du Front national a décidé à la majorité d’exclure son fondateur, Jean-Marie Le Pen.
Une décision à la majorité et non à l’unanimité car parmi les membres de ce bureau disciplinaire – dont Marine Le Pen et Florian Philippot, présidente et vice-président du FN, étaient absents – se trouvait un seul soutien à Jean-Marie Le Pen parmi cinq autres membres "marinistes".
Incompréhension à l’issue du bureau exécutif
Il s’agit de l’eurodéputé Marie-Christine Arnautu, une cadre du FN, fidèle admiratrice de Jean-Marie Le Pen, qui a décidé ne pas exclure ce dernier du parti. Mais dans la soirée, lorsque l’exclusion du "Menhir" a été annoncée, celle-ci est tombée des nues.
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"Cette exclusion m'a surprise, a-t-elle déclarée à BFMtv dans la soirée de jeudi. […] Nous nous sommes réunis à l'issue du bureau exécutif où chacun a pu exprimer sa prise de position et j'avais cru comprendre - alors j'ai sans doute mal compris - que nous devions à nouveau échanger par mail avant de prendre une délibération finale."
Et c’est seulement par un coup de téléphone de Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, que Marie-Christine Arnautu a appris la décision fatale à Jean-Marie Le Pen.
"J’ai un peu l’impression d’avoir été victime d’une mascarade"
Choquée, celle (la seule) qui avait voté contre la suspension de Jean-Marie Le Pen du parti le 4 mai dernier, a même déclaré : "A chaud, j’ai un peu l’impression d’avoir été victime d’une mascarade."
Si l’information s’avérait exacte, cela pourrait constituer une faille dans la procédure disciplinaire dont Jean-Marie Le Pen, qui a annoncé sa volonté de contester son exclusion devant "les autorités judiciaires compétentes", pourrait bien tirer profit devant la justice qui lui a donné raison à trois reprises ces derniers temps.
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