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"On commence à s'interroger sur le déconfinement et je comprends l'impatience, mais je veux dire très clairement aux Français que le déconfinement, ce n'est pas pour demain matin", a encore insisté Edouard Philippe, le jeudi 2 avril, à l'occasion d'une longue interview diffusée sur TF1 et LCI, rappelle RTL. Avant de rappeler qu'un tel processus se fera mécaniquement de "façon progressive".
Pour l'heure, chaque âme résidant sur le sol Français est contrainte à des mesures de distanciation sociale au moins jusqu'à la mi-avril. Mais le transfuge de la droite n'exclut cependant pas de nécessaires prolongations. "Aujourd'hui, c'est la logique du confinement qui doit prévaloir, elle doit prévaloir au moins jusqu'au 15 avril, et peut-être plus longtemps si les consignes sanitaires l'exigent", a-t-il fait savoir.
Or, a en croire certains spécialistes, la question ne se pose pas. Les politiques de lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19 doivent persister et avec elles, les mesures de mise à l'isolement. Pour plusieurs mois peut-être, parfois plus, indique Capital.
Confinement : les effrayantes prédictions de Neil Ferguson
Pour Neil Ferguson, épidémiologiste de renom et mathématicien qui enseigne à l'Imperial College, une université londonienne, il faudrait tout de suite envisager un confinement de 18 mois en Grande-Bretagne.
Une autre échéance est retenue par le chercheur mais elle s'avère plus tardive encore : selon lui, il est aussi possible d'attendre la réalisation d'un vaccin efficace contre la pandémie qui nécessite la mise sous cloche de la moitié de la population mondiale. Hélas, il estime qu'il faudrait un à deux ans avant qu'un tel remède puisse voir le jour.
Neil Ferguson, l'épidémiologiste qui a fait plier Boris Johnson
Ce n'est pas la première fois que les prédictions de Neil Ferguson font reculer un gouvernement. En effet, les équipes de Boris Johnson – qui prônaient pourtant la stratégie de l'immunisation de masse – ont fini par faire marche arrière après la publication d'un rapport de l'Imperial College de Londres, le 16 mars 2020.
L'épidémiologiste y expliquait à quel point la politique britannique était dangereuse et prévoyait au moins 250 000 morts au Royaume-Uni. Il évoquait également, poursuit Capital, les graves conséquences qu'une telle situation pourrait avoir sur le système de santé de Grande-Bretagne. Selon lui, les personnels médicaux et paramédicaux n'auraient pu traiter qu'un huitième des patients sans mesure de distanciation sociale.
Confinement : ces indices qui laissent penser qu'il va durer
Si nul ne saurait dire si le confinement durera un an et demi, comme le souhaite Neil Ferguson, il est probable qu'il soit prolongé. Plusieurs indices laissent en effet penser que l'exécutif pourrait contraindre les Françaises et les Français à la mise sous cloche pour de longs mois encore.
D'abord, comme l'a déjà écrit Planet, la rentrée des classes pourrait être repoussée. Pour l'heure, elle est toujours programmée pour le 4 mai 2020, ainsi que s'y était engagé Jean-Michel Blanquer, mais de nombreux professeurs ne croient pas que cela soit possible.
En outre, et c'est peut-être le principal point à retenir, le gouvernement réfléchit d'ores et déjà à un report des élections municipales. Ces dernières, dont le premier tour avait été très critiqué, pourraient ne pas avoir lieu avant... octobre. De quoi présager un été sans apéro ? Peut-être.