De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Portez-vous un masque dans la rue ? De nombreux Français l'ont adopté depuis le début du déconfinement le 11 mai dernier, indique L’Internaute. Le masque de protection est devenu obligatoire dans les transports en commun, mais aussi dans les écoles qui ont rouvert leurs portes. Cependant, l’État ne l’a pas imposé dans la rue.
Port du masque dans la rue : "Ce n'est pas le choix que nous avons fait"
Des questions se posent donc quant à son utilité dans cet espace public. Le gouvernement considère que son utilisation, dans ce contexte-là, n’est pas utile. "Ce n'est pas le choix que nous avons fait. (...) Lorsque vous vous promenez seuls dans la rue ou à la campagne, le masque n'a pas d'intérêt immédiat" a indiqué le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation du plan de déconfinement, le 7 mai dernier. Suite à cette déclaration, la communauté scientifique s’est interrogée pour déterminer si les dires du Premier ministre étaient fondés, explique franceinfo.
L'avis du gouvernement n’est pas partagé par tous, à commencer par l’Académie de médecine qui, dans un communiqué datant du 22 avril s’est prononcé en faveur du port du masque dans un lieu public. "En l'absence de vaccin et de médicament efficace contre le Sars-CoV-2, le seul moyen de lutte consiste à empêcher la transmission du virus de personne à personne", écrit l'Académie de médecine. Bien avant le déconfinement, l’institution préconisait déjà le port du masque obligatoire. Depuis le 11 mai, il serait même nécessaire de le porter dans la rue. Explications.
Port du masque dans la rue : "On réduit la transmission de façon considérable"
"Il a été montré clairement que si tout le monde se couvre le nez et la bouche avec un masque, (...) on réduit la transmission de façon considérable", expliquait Yves Buisson, directeur du groupe Covid-19 de l'Académie nationale de médecine, le lundi 11 mai sur Cnews. "Il faut toujours le faire et pour le déconfinement, ce sera plus que nécessaire", ajoutait-il alors.
À l’étranger, plusieurs experts ne comprennent pas les choix pris par le gouvernement français. C’est le cas du directeur du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies, George Gao, qui se désole que de nombreux pays occidentaux n’imposent pas le port du masque à leur population. "La grande erreur aux États-Unis et en Europe : les gens ne portent pas de masque", explique-t-il au sein de la revue Science. "Vous devez porter un masque, car lorsque vous parlez il y a toujours des gouttelettes qui sortent de votre bouche", précise-t-il.
Il rappelle également que de nombreuses personnes contaminées sont asymptomatiques et ne s’en rendent même pas compte lorsqu’elles marchent dans la rue. Certains Français ont déjà adopté le port du masque dans la rue, quand d'autres s'y refusent. Comment expliquer ce blocage ?
Port du masque dans la rue : pourquoi certains s'y refusent-ils ?
La France suit les positions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant l’obligation du port du masque, rappelle franceinfo. En effet, cette dernière s’inquiétait, dans une recommandation datant du 6 avril, que cela entraîne des effets contre-productifs. Les Français pourraient ressentir "un faux sentiment de sécurité" généré par le port du masque, ce qui pourrait entraîner une certaine "négligence" quant au respect des mesures barrière, comme la distanciation sociale.
Dans un second temps, il est important de rappeler que porter un masque n’est pas dans les habitudes des Français. Contrairement à certains pays d'Asie, il n’est pas entré dans les mœurs ici, ce qui entraîne des gestes de gêne chez les nouveaux porteurs, qui touchent, volontairement ou pas, leur masque, leur visage, leurs voies respiratoires… Ce qui peut annuler l'effet protecteur du masque.