Église incendiée à Saint-Omer : ce que l’on sait du suspect qui a reconnu les faits IllustrationIstock
Interpellé lundi soir après l'incendie de l'Immaculée-Conception, le suspect présumé a reconnu les faits. Déjà connu pour des dégradations d'édifices religieux, il est actuellement placé en détention provisoire. Voici ce que l'on sait.
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C’est un spectacle de désolation qui a eu lieu à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais ce lundi 2 septembre 2024, devant l’église Immaculée-Conception en flammes. L'incendie s'est déclenché aux environs de 4h30 au sein de l’édifice du XIXe siècle totalement restauré entre 2014 et 2018. Sur place, 120 sapeurs-pompiers sont intervenus et le feu a été maîtrisé lundi dans la matinée

Si la structure en briques a résisté à l’incendie, un orgue Merklin du XIXe siècle ainsi que le clocher et la charpente de l’église ont été réduits en cendres. “Il n’y a plus rien, plus de mobilier, plus de chasublier, plus d'éléments” explique au micro de TF1 Père Sébastien Roussel, le curé de la paroisse.  

Le suspect est passé aux aveux 

Deux jours après le drame, l’enquête progresse et le suspect interpellé a avoué les faits. Selon les déclarations du procureur de la République de Saint-Omer Mehdi Benbouzid à l'AFP, l'individu, un Français âgé de 39 ans, a reconnu être entré par effraction dans l'église en brisant un vitrail pour dérober l'argent des troncs avant de mettre le feu.

L’homme a été interpellé “sans difficultés” à la sortie de son foyer alors qu’il se dirigeait à pied vers le lieu du crime et que l’enquête avait confirmé sa présence sur place la veille. Il a été placé en garde à vue lundi 2 septembre dans la soirée et il était toujours entendu par les enquêteurs dans les locaux du commissariat de Saint-Omer hier. 

Déjà condamné pour huit faits similaires 

Le suspect était connu des services de police et avait déjà été condamné "à de nombreuses reprises pour des faits de destruction par incendie", a précisé le procureur et notamment pour "dégradation d’un édifice religieux".

En effet, l’homme aurait été condamné 8 fois pour des faits identiques en particulier pour l’incendie de plusieurs édifices religieux du Boulonnais, dont l’église d’Equihen Plage en mai 2019 où le foyer de l'incendie avait été découvert dans la sacristie.

Il venait de sortir de prison

Sans profession et hébergé dans un foyer, il venait de sortir de prison à la fin du mois d’août 2024 après "une longue incarcération" pour "vols et dégradations volontaires". Le parquet de Saint-Omer a par ailleurs annoncé se dessaisir de l’affaire au profit du pôle criminel du parquet de Boulogne-sur-Mer. 

Ce mercredi 4 septembre, l’homme a été mis en examen pour “destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion en récidive légale et tentative de vol avec effraction en récidive”. Une qualification criminelle punie de quinze ans de réclusion et pouvant aller jusqu’à trente en cas de récidive.