Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Persona non grata. Dieudonné n’est pas le bienvenu à Bordeaux. Alors que l’artiste doit y donner un spectacle en avril prochain, le maire de la ville, Alain Juppé a bien l’intention de l’en empêcher. Estimant que le show de l’humoriste présentait "un risque de trouble à l’ordre public", l’élu a en effet annoncé lundi qu’il allait saisir le préfet de Gironde afin de déterminer si ses doutes sont fondés. "Je condamne bien sûr les dérives inacceptables de Dieudonné", a ainsi souligné Alain Juppé à propos de l’artiste critiqué pour les propos antisémites qu’il a tenus à plusieurs reprises. Fort de sa décision de saisir l’avis du préfet, l’ancien ministre a expliqué que si ce dernier venait à confirmer ses craintes, il "prendrait un arrêté d’interdiction". Il a par ailleurs rappelé qu’en l’absence de "bases juridiques solides", un tribunal administratif est en mesure d’annuler un arrêté d’interdiction. Et alors qu’une telle décision de justice peut ensuite conduire la commune à devoir rembourser à "l’organisateur du spectacle le manque à gagner pour le chanteur", Alain Juppé a précisé qu’il souhaitait "éviter cette extrémité".
La Licra monte aussi au créneau
Le maire de Bordeaux peut compter sur la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) pour l’appuyer dans son combat pour faire interdire le spectacle de Dieudonné à Bordeaux. La Ligue a en effet, elle aussi, réclamé l’interdiction de show. Dans un communiqué, elle a même estimé que "compte tenu du passé judiciaire" de l’humoriste, de "son antisémitisme revendiqué, de ses appels récurrents à la haine qui lui ont valu de multiples condamnations, il est regrettable que la ville de Bordeaux, propriétaire de cette salle (…) participe à (lui) offrir une tribune".
En novembre 2012, Dieudonné M’Bala M’Bala a été condamné à payer 20.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur Internet.