De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Planet : A moins de deux mois des élections et alors que les sondages vous donnent gagnant dès le premier tour, comment vous sentez-vous ? Êtes-vous confiant ? Alain Juppé : "Vous savez je me méfie toujours des sondages. Seul le vote des électeurs compte et en cela je fais confiance aux Bordelaises et Bordelais. Nous avons déjà fait beaucoup ensemble et j’espère qu’ils souhaiteront que cela continue.
Planet : Quel genre d’adversaire Vincent Feltesse est-il ? A l’issue du premier débat qui vous a opposés, l’un de vos proches a dit que c’est c’était un rival 'sérieux'. Qu’en pensez-vous ? Alain Juppé : C’est effectivement un adversaire à prendre au sérieux. Il est pugnace, déterminé. Il connaît les dossiers même si, parfois, il en travestit un peu les chiffres et la réalité pour tenter de me mettre en difficulté. Une élection se joue projet contre projet et la victoire est d’autant plus belle quand l’adversaire a été de taille.
Planet : A propos de ce premier débat, certains observateurs ont estimé que vous aviez été 'plus fort' pendant la première partie et qu’ensuite Vincent Feltesse vous avait 'déstabilisé sur la culture'. Êtes-vous d’accord ? Alain Juppé : Je ne joue pas à 'qui a perdu, qui a gagné'. La vraie question est de savoir si les arguments du débat sont recevables ou pas. La culture est un des angles d’attaque préférés de mon adversaire mais il en faut beaucoup pour me déstabiliser, sauf, peut-être, des contre vérités.
Planet : Pouvez-vous détailler les grands axes de votre programme : la ville de tous, l’avenir et la haute qualité de vie ?Alain Juppé : Pendant les deux dernières décennies Bordeaux a vécu une belle métamorphose, a acquis un temps d’avance dans la compétition entre les grandes villes. Pour garder, et conforter, ce temps d’avance nous voulons une ville en croissance qui produit de l’emploi, du logement, des infrastructures de transport. Une ville juste et fraternelle qui prend en compte les besoins de ses habitants à tous les âges de la vie, qui lutte contre la précarité, les discriminations, qui respecte la diversité. Une ville durable où il fait bon vivre ensemble avec une offre culturelle riche et diversifiée, des équipements sportifs ouverts à tous, une nature omniprésente et de la démocratie au quotidien, notamment par le développement d’une méthode qui a fait ses preuves ces dernières années : la co-construction des projets avec les habitants. Une ville qui voit grand, qui voit loin, mais toujours avec le souci de la qualité de vie offerte à ses habitants.
Planet : Virgine Calmels, ex-présidente d’Endemol, est l’une de vos 60 colistiers et peut, selon vos termes, 'apporter beaucoup'. C’est –à-dire ? Alain Juppé : J’ai choisi Virginie Calmels pour ses qualités. Elle a des attaches réelles avec Bordeaux. Elle est représentative des nouveaux Bordelais qui reviennent aux pays. Le fait d’être issue de la société civile représente un atout et une forte attente. Le monde de l’entreprise et de la politique n’ont pas suffisamment d’intéractions. Commencer par une expérience municipale est résolument une bonne méthode, à l’inverse des parachutages de grands patrons à des fonctions gouvernementales. La politique ne doit pas être le pré carré des professionnels de la politique.
Planet : Édouard du Parc, le coordinateur de la Manif pour tous figure également sur vos listes. Un choix qui a fait bondir plusieurs associations et l’équipe de votre rival, mais que le principal intéressé a qualifié de 'très courageux' de votre part. Qu’en pensez-vous ? Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à choisir Édouard du Parc ?Alain Juppé : A Bordeaux, j’ai fait un rêve : asseoir à la même table, avec moi, des partisans et des opposants du mariage pour tous, dans un esprit de tolérance, de respect et de compréhension mutuels, et le refus des surenchères : PMA (procréation médicalement assistée) et GPA (gestation pour autrui) d’un côté; homophobie de l’autre. Connaissant bien les Bordelais qui n’aiment pas les comportements d’exclusion et de stigmatisation, j’ai confiance de pouvoir faire de ce rêve une réalité.
Planet : Vous avez prévenu que vous ne vous représenterez pas en 2020. Pourquoi ? Qui voyez-vous prendre votre suite à Bordeaux ?Alain Juppé : 2020 est bien loin. Pour l’heure seul mars 2014 m’intéresse. Quant à savoir qui pourrait me succéder, il y a dans mon équipe des personnes de qualité. Certains et certaines, qui ont déjà travaillé avec moi et démontré qu’ils avaient les compétences pour remplir leur rôle d’élu. D’autres arrivent et devront faire leurs preuves. Nous verrons cela en temps et heure".