Deux activistes du suicide assisté sont accusé d'avoir voulu aider une nonagénaire à mettre fin à ses joursIstock
Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble le jeudi 15 août 2024. Deux octogénaires sont soupçonnés d'avoir tenté d'aider une femme de 91 ans à se suicider en lui fournissant des médicaments. Les deux suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue.

Aux alentours de 19 h 30 ce mercredi, les forces de l'ordre ont été alertées par un homme signalant que deux personnes présentes chez lui avaient tenté de tuer sa mère. Selon le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, les suspects ont remis des médicaments à la victime. Celle-ci a ingurgité les médicaments avant de les vomir.

L'état de santé de la victime

La santé de la nonagénaire ne semble plus en danger. Après avoir ingurgité les médicaments, elle a été rapidement examinée par des médecins. Les résultats ont confirmé qu'elle n'était pas en danger immédiat. Elle a donc été autorisée à rester chez elle, où elle est désormais sous la surveillance attentive de son fils, confirme par Le Dauphiné Libéré.

Des militants pour l’euthanasie

Les deux accusés, un homme et une femme de 81 ans, sont membres de l’association Ultime Liberté, qui défend le droit au suicide assisté. Ils ont été placés en garde à vue pour "exercice illégal de la profession de pharmacien" et "propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d’aide au suicide", a précisé le procureur de Grenoble. 

Les deux octogénaires risquent une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

L'association Ultime Liberté milite pour la légalisation du suicide assisté. Sur son site internet, elle revendique le droit de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort, ainsi que l’inscription de ces souhaits dans la loi, en particulier pour les personnes incapables de communiquer et ayant laissé des directives anticipées.

En France, le suicide assisté et l’euthanasie sont actuellement illégaux. Toutefois, un projet de loi visant à légaliser l'assistance au suicide dans des conditions strictes avait été débattu au printemps. Ce texte est en suspens depuis la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024.

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