De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
4,4 milliards d’années. C’est l’âge estimé du plus vieux fragment de Terre jamais découvert. Celui-ci, décelé dans la région des Jack Hills en Australie, n’est autre qu’un minuscule fragment de zircon, le plus ancien minéral terrestre connu. Il est en effet considéré comme l’un des vestiges de la formation des continents, lors du début période de l’Hadéen, petite enfance de la Terre. Cette ère s’étend de 4,5 milliards d’années avant J.-C., date de formation la planète, à 3,8 milliards d’années, période d’apparition de ses premières formes de vie.
Cette découverte fait la part belle des géologues. En effet, le zircon, en plus de son excellente résistance au temps, est doté d’une mémoire chimique presque infaillible. Et est ainsi capables de perdurer des milliards d’années sans que leur composition atomique ne soit altérée.
Cette caractéristique rare a permis à l’équipe de John Valley, de l’Université du Wisconsin aux États-Unis, d’en effectuer la datation au moyen d’une toute nouvelle technique d’analyse : la tomographie atomique. Celle-ci permet, selon L’Essentiel, de "connaître la nature chimique de chaque atome ainsi que sa position initiale dans le matériau analysé." Une solution toute trouvée pour percer les secrets et retracer l’histoire de notre Berceau dans ses premiers instants.
Témoin de la "Terre primitive froide"
La revue Nature Geoscience a confirmé dimanche l’âge du zircon à 4,374 milliards d’années. Il s’agirait ainsi du témoin le plus proche de la formation de la planète, estimée quant à elle 4,5 milliards d’années. Une découverte d’une valeur considérable pour les chercheurs, qui expliquent que "l’homogénéisation de l’océan de magma à l’origine de la croûte et du manteau de la Terre a précédé la formation de ce zircon et a donc eu lieu peu de temps après la formation de la Terre." Il n’aurait donc fallu que quelques 160 millions d’années au magma en fusion pour se refroidir et former une croûte terrestre.
La composition chimique du fragment de zircon renforcerait par ailleurs la théorie de la "Terre primitive froide". Celle-ci soutient que la planète, au cours de ses premières dizaines de millions d’années, aurait connu une glaciation conséquente à une chute drastique de températures (-20°C). Responsable, à terme, de l’apparition de l’eau liquide et des océans. Cette découverte est donc à même de voir réévaluée la période d’apparition des premières formes de vie sur Terre, qui auraient donc pu apparaître avant les 3,5 milliards d'années estimées actuellement.