De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le mot n’existe pas à proprement parler mais il est sur toutes les lèvres depuis plusieurs jours. Plus précisément depuis qu’Edouard Philippe l’a évoqué à deux reprises cette semaine. D’abord devant la mission d’information de l’Assemblée nationale le 1er avril puis devant les téléspectateurs lors de son intervention sur TF1 et LCI le jeudi 2 avril. Le déconfinement est, tout simplement, la fin du confinement. Depuis le 17 mars, les Français ont l’obligation de rester chez eux au maximum et ne peuvent sortir que pour des motifs indispensables. Le confinement est encore loin d’être terminé dans l’Hexagone mais cela n’empêche pas le gouvernement de dresser différents scénarios concernant la fin de cette période et de les communiquer. Selon un sondage Elabe-Berger Levrault réalisé pour BFMTV le 1er avril, 93% des Français s’attendent à ce que le confinement soit prolongé au-delà du 15 avril, mais cela n’empêche pas de savoir ce qu’il se passera après. Et le gouvernement a plusieurs solutions.
Déconfinement : il sera forcément progressif
Il ne faut pas s’attendre à un déconfinement total et immédiat de la population. Cette semaine, le Premier ministre Edouard Philippe a affirmé que "ce déconfinement ne pourra se faire que de façon progressive". Devant les parlementaires, il a estimé "probable que nous ne nous acheminions pas vers un déconfinement qui serait général et absolu, en une fois, partout et pour tout le monde" car il s’agirait d’un "risque sanitaire, d’un rebond de l’épidémie". C’est cette crainte d’une deuxième vague qui fait prendre tant de précautions à l’exécutif.
La stratégie du gouvernement devrait se dessiner "dans les jours qui viennent", espère le Premier ministre et plusieurs acteurs sont mobilisés pour apporter leur réponse. C’est Jean Castex, haut-fonctionnaire, qui devra analyser les différentes possibilités, afin de déterminer le meilleur scénario à appliquer. Quelles sont les différentes options ?
Déconfinement : l’option par région
Pour ne pas lever le confinement en une seule fois sur le territoire, le gouvernement pourrait décider d’une levée par région. Selon Le Parisien, l’Elysée regarderait attentivement les résultats d’une étude menée aux Etats-Unis, qui préconise une stratégie de déconfinement progressif, région par région et basé sur la chronologie de l’épidémie. Cela signifierait donc que les premières régions touchées seraient déconfinées en priorité. A une condition : que le nombre de cas y soit en recul depuis 14 jours. En France, la région Grand-Est pourrait donc être la première à sortir du confinement, suivie par la Picardie puis l’Ile-de-France.
Selon cette étude, pour que cette stratégie de déconfinement soit efficace, les autorités devront savoir quelles sont les personnes immunisées contre le virus. Ces dernières pourraient sortir du confinement avant le reste de la population et ainsi bénéficier d’un "passeport d’immunité", leur permettant de reprendre une vie normale. Mais ces tests sont soumis à deux conditions, qui ne sont pas encore remplies, notamment leur efficacité, qui n’est pas assurée. De plus, les scientifiques ne savent pas encore si les personnes présentant des anticorps sont réellement immunisées contre le Covid-19. Mais comment tester l’ensemble des habitants d’une région ?
Déconfinement : l’option par âge
Tester l’ensemble d’une population va prendre du temps. C’est à ce moment-là qu’arrive l’option par âge, évoquée cette semaine par Edouard Philippe. Dans cette optique, les personnes les plus jeunes pourraient être testées dans un premier temps, puis l'âge augmenterait progressivement, jusqu’à arriver aux plus fragiles. Une option qui permettrait aux personnes âgées, à celles qui sont malades ou qui présentent plus de risques de rester confinées plus longtemps et donc de se protéger un peu plus.
Une chose est sûre, la levée du confinement ne signifiera pas la fin des mesures barrières, qui devront encore être respectées plusieurs mois. Le port du masque pourrait devenir obligatoire pour toute personne dès qu’elle sort de chez elle. Quitte à remettre en confinement les personnes infectées… Mais pour cela, il faudrait que le gouvernement sache qui elles sont, et c’est une autre question. Un système de traçage par téléphone portable pourrait-il être mis en place ? Plusieurs pays asiatiques y pensent. L'idée arrivera peut-être jusqu'en Europe.