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"Pour moi, ce n’était pas des bébés. C’était quelque chose qui grandissait en moi que mon esprit, mon cœur et ma tête n’acceptaient pas", répète-t-elle sans cesse lorsqu’on lui demande de s’exprimer à la barre, raconte Le Parisien.
Sylvie H. reste confuse quand on lui demande de détailler le motif de ses gestes. "Vous expliquer pourquoi je l’ai fait, pourquoi autant de fois, je ne peux toujours pas donner de réponse. C’est comme si quelqu’un était en moi…"
"Tout ça, c’était enfoncé dans mon corps. J’ai pensé au suicide"
Cette mère était en souffrance. Si elle parle de l’amour qu’elle a pour son mari, décédé il y a un an, et ses trois enfants, eux vivants, elle avoue avoir pensé au suicide. Elle a laissé durant plusieurs années des lettres d’adieu où elle précise qu’elle est coupable.
Quand la gendarmerie a découvert les cadavres des cinq nouveaux-nés, elle a pensé à se dénoncer, mais y a renoncé. "J’avais Antonio et les enfants. Je ne pouvais pas dire ça."
Si elle ne nie à aucun moment les faits, elle n’arrive cependant pas à expliquer son geste, ni à être précise sur ses actes. Lorsque la présidente lui demande si le bébé était vivant et si celui-ci bougeait, elle répond qu’elle ne sait pas. Il en est de même lorsqu’on lui demande si elle se souvient avoir découpé des bandes de tissus pour étrangler ses enfants : "Si l’expert l’a dit…"
Cependant, elle se souvient des moments qui ont précédés ses actes.
"Quand ça sortait de mon corps, je ne voulais pas voir ce que c’était", explique-t-elle à la présidente de la cour.
Elle explique juste avoir ressenti des maux d’estomac, être dans sa salle de bain et "pousser" sans regarder. "Je mettais une serviette dessus pour ne pas voir ce que c’était…"
"Je sais que je mérite une lourde peine. Je regrette d’avoir fait autant de mal à ces bébés", a déclaré la mère
Cette macabre découverte est le fruit du hasard. C’est un agriculteur qui a retrouvé les corps de quatre nouveaux-nés dans des sacs poubelle dans la forêt de Galfingue, rappelle France 3 Grand Est. Le 5 e enfant va lui être trouvé dans une glacière au domicile familial.
Puis c’est une dispute entre voisins qui va permettre de relier l’ADN de la mère à celui trouvé dans les sacs . "Je sais pourquoi vous venez", répond-t-elle, quand la gendarmerie vient l’interpeller à son domicile le 28 novembre 2017, raconte le procureur de Mulhouse.
Les médecins légistes n’ont pu établir si les bébés étaient vivants à la naissance, à cause de l’état avancé de décomposition, à l’exception d’un, précise Le Parisien. Les faits se seraient déroulés dans son ancienne maison, dans la ville de Wittelsheim, entre 1995 et 2003, selon ses dires. Faute de preuves scientifiques, l’accusation repose donc sur les seules déclarations de la mère.
En détention depuis plus d’un an, elle est suivie par un psychiatre et un psychologue. Elle explique d’ailleurs avoir appris à dire que "corps étrangers qui sortaient de son corps étaient des bébés". Elle reconnait mériter "une lourde peine" et dit regretter "avoir fait autant de mal à ces bébés".