Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
"La question est difficile à régler, mais pas impossible", "il faut des arguments plus convaincants" ou alors "on peut s'entendre" : des phrases anodines pour un allocutaire naif, désormais proscrites du vocabulaire des fonctionnaires russes. Le ministère russe du Travail a en effet publié lundi une liste de phrases interdites à prononcer pour les agents publics de Russie devant leurs interlocuteurs. Des expressions connues dans le pays pour être des incitations à verser des pots-de-vin.
" Les salaires trop bas", on n’en parle pas
Outre certaines formules, les fonctionnaires devront également se garder d’aborder certains sujets avec leurs interlocuteurs comme les vacances, leurs "salaires trop bas" ou encore "l'intention de faire inscrire un proche dans un établissement scolaire". Dans un bulletin d’information, le ministère en question explique ce choix : "Aborder de tels sujets avec les représentants d'organisations ou des citoyens dont le sort dépend de leur décision peut être perçu comme une allusion à un pot-de-vin".
La corruption est un mal qui ronge la sphère publique russe. Les secteurs de l’armée et de la police comptent d'ailleurs parmi les plus touchés. Dimitri Medvedev, l'actuel Premier ministre, avait tenté de mener une lutte contre la corruption lorsqu'il était président, il a admis plus tard que sa tentative a été un échec.