De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont publié mercredi leur ouvrage Un président ne devrait pas dire ça..., un pavé qui synthétise les 61 entretiens des journalistes avec François Hollande. Dans l'ouvrage, le président se défend d'une accusation de Valérie Trierweiler. En 2014, dans son livre Merci pour ce moment, elle affirmait que le chef de l'État raillait les gens pauvres en les surnommant les "sans-dents".
François Hollande a affirmé que ce n'était pas pour se moquer. L'ancienne compagne du chef de l'État s'est alors empressée de ressortir sur Twitter un antique SMS datant de 2008, où celui-ci utilisait clairement le terme "sans-dents" de manière moqueuse.
Les juges
Le président s'est fait beaucoup moins tendre à l'égard de certaines personnes, osant les attaques ad hominem mais aussi la critique de certaines institutions. Ainsi a-t-il déclaré, en évoquant la magistrature, qu'elle était "une institution de lâcheté". "C'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, renchérissait-il. On se planque, on joue les vertueux..."
La réaction a été immédiate, rapporte Le Parisien. Dès 20 heures mercredi soir, Bertrand Louvel et Jean-Claude Marin, respectivement premier président et procureur général près la Cour de cassation, étaient reçus à l'Élysée, à leur propre demande. Ils en sont ressortis après 20 minutes d'entretien, sans faire part du moindre commentaire.
L'Union Syndicale des Magistrats a, pour sa part, dénoncé un double jeu de François Hollande, présent vendredi dernier à leur congrès pour les soutenir.
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Les footballeurs
Les réactions les plus ferventes ont cependant été celles des footballeurs, que le chef d'État a traité de "gars des cités, sans références, sans valeurs", ou encore de "gosses mal éduqués" devenus "vedettes richissimes, sans préparation". Il a même proposé à la Fédération d'organiser "de la musculation de cerveau" pour les joueurs.
Un ancien membre des Bleus,Emmanuel Petit, a déploré la "condescendance" de "nos chers politiciens". Il a également proposé "des cours de musculation du cerveau, et même de probité, à la classe politique".
Jonas Martin, footballeur au club espagnol Bétis Séville, s'en est ensuite pris au président via Twitter.
L'Union Nationale des Footballeurs Professionnels, a, quant à elle, publié une "lettre ouverte d'un ballon à François Hollande". "Je n’aimerais pas être à votre place, y lit-on, (…) à gouverner un peuple de sans-dents et à aimer (…) un sport pratiqué par des êtres mous du cerveau".
Les frondeurs
"Les frondeurs sont la preuve qu'une agrégation de gens intelligents peut faire une foule idiote", a asséné François Hollande dans Un président ne devrait pas dire ça… Là aussi, les intéressés se sont insurgés, comme l'explique Le Lab d'Europe 1.
Le député PS Laurent Baumel, frondeur de son état, déclarait au Parisien ce jeudi 13 octobre : "Le mec n’a toujours pas acté qu’il est président de la République". Un autre frondeur, Christian Paul, a déploré que les journalistes aient eu droit à tant d'entretiens. "Si seulement il nous en avait accordé autant. Sa majorité ne serait peut-être pas disloquée".
Le PS
Selon le président, son parti n'a plus d'avenir. "Il faut un acte de liquidation. Il faut un hara-kiri", a-t-il indiqué dans le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, n'est pas d'accord. "C'est une réflexion du président de la République que je ne partage pas", s'est-il agacé dans Le Figaro.
Il a tout de même expliqué, sur un ton plus léger et se voulant rassurant, que "François Hollande n'a pas déposé de ‘motion Hara-Kiri' au congrès du PS. "Je suis tranquille sur ce plan", s'est-il satisfait ensuite.
"Je ne sais pas ce que j'ai grillé dans cette histoire, mais toi, tu y as perdu", lui aurait-il lancé un jour. D'après François Hollande, Julie Gayet est "une fille bien", "admirable par la totale discrétion dont elle a fait preuve dans cette histoire". Elle a pourtant sévèrement subi la goujaterie du président.
Dans le livre, il a expliqué le désir qui anime la jeune femme de rendre leur relation officielle. "Elle souffre de cette situation. Elle est demandeuse de le faire. Ça brûle", a-t-il admis. Mais pour lui, "il n'y aura pas d'officialisation (...) y compris pour le second quinquennat".
La dulcinée de François Hollande n'a, pour l'instant, pas répondu à ces piques.
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