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C'est à partir de ce lundi que Pôle emploi sera chargé de vérifier si les personnes sans emploi sont réellement en train d'en chercher un. 

A partir de ce lundi, Pôle emploi met en place un renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. L’objectif étant pour l’agence de s’occuper des chômeurs qu’elle juge peu actifs dans leurs recherches d’emploi et ceux qui ont besoin d’aide pour leurs démarches.

Le dispositif concernera 180 000 demandeurs d’emploi ; leurs démarches seront examinées par 200 agents de Pôle emploi, dans trois régions expérimentant ce contrôle renforcé : la Franche-Comté, le Poitou-Charentes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le dispositif sera généralisé à l’ensemble du territoire d’ici la mi-novembre.

La sanction : 15 jours de radiation, six mois en cas de récidive

Comme l’explique RTL, ce contrôle se déroulera en trois étapes : le contrôleur vérifie en premier lieu les démarches du demandeur d’emploi (nombre de CV envoyés, réponses obtenues, etc.). En cas de doute, il lui demande des pièces complémentaires et le questionne sur la pertinence de ses recherches. Enfin, si la personne continue à négliger sa recherche d’emploi, la sanction tombe : 15 jours de radiation (six mois si cela se répète). Cependant, le demandeur radié pourra introduire "un recours" auprès du directeur d’agence puis devant le tribunal administratif et/ou le médiateur de Pôle emploi.

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L’objectif n’est pas de "stigmatiser" le chômeur

Contacté par la radio, Pôle emploi assure que le dispositif ne servira pas à manipuler (à la baisse) les chiffres du chômage. "Non, ce n’est pas ça qui va faire baisser le chômage.", affirme l’organisme qui indique par ailleurs que l’objectif n’est pas de "stigmatiser" les chômeurs mais plutôt de les "redynamiser".

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Les expérimentations qui ont eu lieu de juin 2013 à mars 2014 ont montré que 50 % des chômeurs contrôlés en Franche-Comté (38 % en Poitou-Charentes, et 20 % en PACA) ne recherchaient pas activement un emploi. "La plupart étaient découragés par des problèmes de santé, de logement, d'âge…", rappelle Le Figaro.

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