Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La fronde agricole s'intensifie et s'étend. Dans l'attente de mesures du gouvernement pour répondre à la colère des agriculteurs, de nouvelles actions sont prévues dans les prochaines 48 heures, ont annoncé les syndicats majoritaires. Toutes les grandes régions sont touchées. La FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) a affirmé que le mouvement gagnerait "près de 85 départements", avec un blocus de Paris ce vendredi.
"Des propositions concrètes" attendues ce vendredi
Pour se faire entendre les agriculteurs multiplient les blocages et les actions chocs partout sur le territoire depuis plus d'une semaine. Et tous les moyens sont bons : des tripes déversées devant la préfecture du Lot-et-Garonne, de la paille devant celle de la Vienne...
Mercredi, les images de la préfecture d’Agen (Lot-et-Garonne), aspergée de lisier, noyée sous les fumées des pneus incendiés, ont tourné en boucle. "On ne se contentera pas de mesurettes", a lancé Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, la veille, au sortir de la réunion avec Gabriel Attal, à Matignon, appelant à continuer la mobilisation, rapporte un article du Monde.
En réponse à cette gronde, le Premier ministre s'est engagé à annoncer ce vendredi "des propositions concrètes de mesures de simplification" pour les agriculteurs lors d'un déplacement avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont transmis une liste d'une centaine de mesures au gouvernement.
Les agriculteurs réclament notamment des aides "immédiates" et un moratoire sur l'interdiction des pesticides, le paiement des aides PAC ("Politique agricole commune") immédiatement, l'accélération des projets de stockage d'eau et le retrait de l'arrêté "Plan eau" de 2021 qui encadre les prélèvements d'eau par les agriculteurs en cas de sécheresse.
Globalement, ils dénoncent la précarisation de leur métier, la flambée des charges, la hausse de la fiscalité du gazole non-routier ou encore sur les indemnisations des éleveurs dont le bétail a été victime d’une maladie hémorragique épizootique, revient un article du site Public Sénat.
Une situation encore très tendue qui perturbera fortement le trafic routier sur l'ensemble du territoire d’ici à la fin de la semaine. Voici, ci-après, dans notre diaporama, les dernières informations, région par région, sur les blocages liés aux manifestations des agriculteurs :