De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Cet hiver, la facture d'énergie risque d'être très, très lourde pour les ménages français. Selon les chiffres de Selectra, plus de 60% de la facture d'énergie des foyers correspond au chauffage. Dans un contexte d'inflation galopante, les citoyens sont invités à consommer malin à la fois pour réduire leur facture de chauffage, mais aussi pour éviter les difficultés d'approvisionnement en gaz et en électricité cet hiver.
Pour aider les particuliers à intégrer les bons gestes, l'association négaWatt a rassemblé quelques conseils du quotidien dans un rapport. Parmi eux :
- Maintenir la température du logement à 19°C. "Abaisser sa température de 1 à 2°C permet une diminution de 8 à 16 % des consommations de chauffage", rappelle Selectra.
- Baisser la température de 2°C la nuit et quand on s'absente du logement pour réduire la consommation de 3 à 5%.
Bois de chauffage : vers une pénurie ?
Face à la flambée des prix de l’énergie flambent, beaucoup de Français disposant d'un poële à bois ou d'une cheminée se rabattent sur le bois de chauffage afin de pouvoir passer l’hiver au chaud. Les ventes de chaudières à bois avaient déjà triplé au cours des trois dernières années et ces dernières semaines, de nombreux Français ont opté pour le chauffage au bois, qui est normalement connu pour être 25% moins cher que le gaz. Problème, face à la forte demande, le prix du bois de chauffage ne cesse lui aussi de grimper. Selon Midi Libre, le prix du stère de bois de chauffage oscille entre 50 et 120 euros, soit en moyenne 0,04 euros/kWh. Il a augmenté de 20 euros par rapport à son prix du mois de juin.
La forte hausse de la demande risque de rendre cette matière première rare et de causer une pénurie. "On a un stock prévu, mais si ça continue comme ça… Pour l'instant, on va jusqu'à Noël, après on ne sait pas", a confié à France 3 Thomas Mansour, employé de Bois de Chauff 95. "On a encore du stock, mais au mieux, il ira jusqu’à fin décembre, voire février 2023. C’est de la folie. Ils veulent tous du bois", ajoute auprès du Parisien Nicolas Petit, adjoint au responsable bois de l’Office national des forêts (ONF) pour les Hauts-de-France. Selon lui, "cette situation est vraiment inédite" avec un gestion qui est désormais "à flux tendu". Face à un marché sous tension et dans un contexte de hausse des prix, les arnaques à la revente de bois de chauffage se multiplient à l’approche de l’hiver. Soyez donc prudents et privilégiez le contact direct car de nombreux sites miroirs de véritables entreprises sont créées pour vous escroquer.
Que risque-t-on à abattre un arbre sans autorisation ?
Pour éviter de faire flamber la facture d'électricité, de nombreux particuliers préfèrent brûler le bois de leur cheminée. Selon des chiffres relayés par Maison&Travaux, 2,3 millions de m3 de bois de forêt ont été utilisés en 2018 pour chauffer le domicile de particuliers. Si le bois de chauffage vous permet de réchauffer normalement à plus petit prix, cela n'est plus vraiment le cas face à la hausse de la demande. Quant à ceux qui souhaiteraient couper leur propre bois pour faire des économies, ils s'exposent à de lourdes sanctions.
Par exemple, couper, abattre ou tenter d'abattre un arbre protégé vous expose à 150 000 euros d'amende et trois ans de prison. En outre, abattre un arbre sans l'autorisation préalable de votre mairie peut vous coûter 1200 à 6000 euros d'amende par mètre carré de surface construite.
Que risque-t-on à ramasser du bois en forêt ?
Avec la hausse des prix du bois, il est souvent tentant d'aller se promener en forêt et de ramasser de bois. Pourtant, il faut savoir que même mort, l'enlèvement du bois est très réglementé. En effet, il faut savoir que la gestion de toutes les forêts françaises, qu’elles soient publiques ou privées, est encadrée par le Code forestier. L'article R-163-1 du Code forestier dispose en effet que "dans les bois et forêts, la coupe ou l'enlèvement de bois qui n'ont pas 20 centimètres de tour, qu'ils aient été plantés ou non depuis moins de dix ans, est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe [1 500 euros, ndlr]". Ainsi, "le contrevenant encourt également la peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ainsi que de la chose qui en est le produit".
L’article R 163-4 du Code forestier dispose quant à lui que "le fait, sans l’autorisation du propriétaire du terrain, de procéder sur celui-ci à l’extraction ou l’enlèvement d’un volume inférieur à 2 mètres cubes de pierres, sable, minerai, terre, gazon ou mousses, tourbe, bruyère, genêts, herbes, feuilles vertes ou mortes, engrais est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe [soit une amende de 750 euros, ndlr]".
En résumé, que la forêt soit publique ou privée, vous ne pouvez pas ramasser ou couper de bois sans une autorisation.
Feu : quel est le meilleur bois de chauffage ?
Si vous souhaitez économiser, sachez que le choix de votre bois de chauffage a aussi un impact. En effet, ils ne se valent pas tous et n'auront pas la même capacité calorifique et la même durée de combustion. le hêtre qui semble réunir toutes les caractéristiques nécessaires à un beau feu de bois. En effet, le site positivr.fr précise que c'est le chêne, ce feuillu dur, qui serait le meilleur bois de chauffage car il a l’avantage "de s’allumer facilement, de durer dans le temps et de former de belles braises". Le hêtre est un bois qui est quant à lui est très prisé pour sa combustion lente pour un feu qui dure longtemps. Toutefois, le site précise que malgré des braises de longue durée, ce bois demandera une chaleur de départ très importante pour se lancer donc une plus grande consommation de bois. "Il demande un gros apport de température pour éviter la production d’acide tannique qui pourrait noyer le bois", précise en effet le site Hase.