De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les bougies parfumées
En hiver, il est tentant d’allumer de jolies bougies parfumées chez soi. De toutes les senteurs, elles donnent un côté cosy et chaleureux en cette période de Noël. Mais, si elles s’accordent bien à la décoration du sapin, elles peuvent être très nocives. En règle générale, les bougies polluent l’air de particules fines qui pénètrent dans les voies respiratoires et les abîment, en rejetant du benzène ou du formaldéhyde. Il faut faire particulièrement attention à ne pas en utiliser trop en présence des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées ou asthmatiques et même des animaux domestiques.
Les bougies parfumées, elles, dégagent encore plus de particules et rejettent des composés volatils. Selon l’Ademe, à long terme, elles peuvent augmenter le risque de cancer. Alors, après avoir allumé vos bougies parfumées, essayez d’aérer la pièce pendant au moins 10 minutes pour faire partir les composés toxiques. L’encens n’est pas sans danger non plus, mais si vous voulez en mettre chez vous, privilégiez les bâtonnets fins plutôt que des cônes ou de gros morceaux de résine.
Les diffuseurs automatiques de parfum d’ambiance
Ces objets, très tendance, libèrent des senteurs chimiques à des intervalles réguliers dans la maison. Mais ces diffuseurs, s’ils sont des objets de décoration tentants, diffusent des polluants. Mathieu Izard, ingénieur à AtmoSud, une association de surveillance de la qualité de l’air à Marseille (Bouches-du-Rhône), agréée par le ministère de l’Environnement, souligne un autre danger dans Var Matin : "On a du mal à connaître leur composition". Il faut donc faire très attention, car "quand on utilise manuellement un désodorisant, on libère des polluants – essentiellement des composés organiques volatils – à des niveaux très importants, mais de manière ponctuelle. Quand on a un diffuseur automatique on va avoir toutes les cinq, dix, quinze minutes ces émissions, à des niveaux très importants."
Plusieurs dangers sont à prendre en compte : des risques d’irritation au niveau respiratoire ou pulmonaire, des risques d’allergie en relation avec les différents parfums, les désodorisants sont également suspectés de perturber le système hormonal.
Les huiles essentielles
Souvent considérées comme bonnes pour la santé, car bio, les huiles essentielles peuvent émettre des composés organiques volatils nocifs également. Les odeurs orange, citron et pin correspondent ainsi à des terpènes irritants pour les voies respiratoires. De même, elles sont censées assainir la qualité de l’air, mais elles peuvent aussi favoriser les réactions allergiques. "La plupart des huiles essentielles sont des mélanges. Les molécules organiques réagissent entre elles et occasionnent l’émission de produits de réactions, dont on ne contrôle pas trop la résultante", alerte Mathieu Izard. Sur les notices, en faisant attention, il est marqué qu’il faut éviter de les utiliser en présence de personnes avec des allergies respiratoires ou bien d’enfants.
Comme pour les bougies, il faut éviter de diffuser en continu les huiles essentielles et bien veiller à celles que vous choisissez. La durée totale de la diffusion ne devrait pas excéder les 30 minutes pour un adulte dans une pièce de 20 m2. De plus, la pièce doit être suffisamment grande et aérée.
Les meubles neufs
On n’y pense pas toujours, mais les meubles dégagent des composés organiques volatils (COV), surtout lorsqu’ils sont neufs. Le formaldéhyde est ainsi très utilisé dans la colle pour agglomérer le bois et c’est un grand pollueur, classé "cancérigène certain" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). On reconnaît facilement son odeur de neuf qui se dégage très rapidement, dès le carton ouvert. Dans l’idéal, si vous le pouvez, il est recommandé de monter le meuble ailleurs et de le placer, au moins quatre semaines, dans un endroit aéré. Les polluants pourront ainsi s’échapper à l’air plutôt que de rester emprisonnés chez vous.
Pour éviter cette source de pollution, il vaut mieux privilégier les meubles en bois massif ou d’occasion, ils auront alors libéré la majeure partie de leur polluant. Il est recommandé de faire particulièrement attention pour les meubles des bébés et des jeunes enfants. Des labels permettent de mieux s’y retrouver. Les meubles étiquetés NF Environnement Ameublement, NF Ameublement et NF Exigence sont garantis d’une teneur en formaldéhyde plus faible.
Les cigarettes électroniques
Les cigarettes électroniques ont le vent en poupe. De toutes les formes et à tous les goûts, elles permettent aux fumeurs de changer d’habitude. Adieu aux vieux mégots et à l’odeur de tabac froid et l’absence de combustion les rend moins polluantes que leur version classique. Mais attention, elles ne sont pas pour autant sans danger. Les liquides utilisés sont parfumés et rejettent donc des odeurs… Et des polluants ! Les fioles de produits contiennent généralement 4 à 5 ingrédients principaux : du propylène glycol, du glycérol (glycérine végétale), des arômes, de l’eau, de l’alcool et de la nicotine. Le propylène glycol est notamment connu pour être irritant lorsqu’il est inhalé.
Néanmoins, les effets néfastes sont très variables en fonction de la cigarette électronique utilisée et des produits choisis. Ainsi, un chauffage trop important des liquides lors de l’utilisation de la cigarette électronique peut également entraîner l’apparition de composés toxiques.
Les plantes dépolluantes
Certaines plantes sont connues pour leurs vertus dépolluantes, comme l’azalée, le caoutchouc, l’aloe vera. Elles auraient en effet la capacité de retenir certains polluants. Le concept de ces plantes est né dans les années 1980 à la NASA. Mais, elles n’absorbent qu’une seule substance quand, dans un air intérieur, on peut comptabiliser près de 900 composés organiques volatils. "Pour qu’on puisse commencer à avoir un impact significatif, il faut à peu près sept plantes par mètre cube. On vit dans la jungle", précise Mathieu Izard. De plus, le projet Phyt’office, lancé en 2010, a par ailleurs prouvé que la présence de plantes en pot dans les conditions normales de vie n’a eu aucun effet significatif sur la pollution de l’air intérieur.
Ainsi, l’argument utilisé par certains fleuristes de "plante dépolluante", n’a pas d’effet réel et n’est pas validé scientifiquement. De plus, certaines variétés ou encore les moisissures sur la terre peuvent au contraire entraîner des réactions allergiques. Les plantes vertes conservent néanmoins leurs vertus apaisantes !
Le grand ménage
Avant d’accueillir tout le monde au bon repas de Noël, attention aux produits utilisés pour faire le ménage. Beaucoup de produits dégagent des particules fines dangereuses pour la santé. Il est inutile de désinfecter son intérieur totalement, contrairement à un hôpital. En effet, le contact des microbes stimule les défenses immunitaires. De plus, en désinfectant, on risque d’éliminer les bactéries courantes au profit des souches résistantes. Les aérosols, eux, sont particulièrement nocifs, car ils contiennent de nombreux produits polluants, tout comme les lingettes.
Dans la mesure du possible, il existe des produits ménagers plus doux, comme ceux portant la mention « écolabel » ou des produits qu’utilisaient nos grands-mères, tels le savon noir, le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc. En tout cas, mieux vaut éviter tous les produits d’entretien avec la mention « peut altérer la santé en cas d’inhalation ». Les traitements antiacariens, eux, peuvent contenir des pesticides pourtant interdits en agriculture.