Cédric Jubillar menacé de mort : fatigué, il finit par porter plainteAFP
Principal suspect depuis la disparition de son épouse, Cédric Jubillar fait régulièrement l'objet de commentaires hostiles sur internet. Certains n'hésitent d'ailleurs plus à le menacer de mort.
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C’en est trop. Pour Cédric Jubillar, principal suspect depuis la disparition de son épouse, la coupe est pleine. N’en jetez plus ! L’artisan plaquiste, qui a déjà été pris à parti à plusieurs reprises depuis les débuts de l’affaire a finalement décidé de porter plainte, informe le journal local La Dépêche, qui suit l’enquête de près depuis des mois déjà. Il n’en a déposé qu’une seule, avant sa mise en examen pour "homicide volontaire par conjoint" et son arrivée en cellule, où il a été placé en détention provisoire, le 18 juin 2021. Mais que contenait alors ce message qui, somme toute, l’aura fait craquer ?

Le courrier qu’a reçu Cédric Jubillar survient, rappelons-le, après l’étrange disparition de sa compagne, Delphine, une infirmière de 33 ans qui vivait à Cagnac-Les-Mines, dans le Tarn. La trentenaire s’est volatilisée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, laissant derrière elle ses deux chiens, ses enfants, son époux… et son amant. Un temps, les forces de l’ordre ont envisagé le départ volontaire. Cependant, elles ont rapidement jugé la situation inquiétante et, six mois après l’alerte lancée par l’époux, elles ont décidé de le placer en garde-à-vue pour une interrogation poussée qui a résulté sur sa mise en examen. La "disparition criminelle est désormais privilégiée", précisait alors le procureur de la République de Toulouse, dont Le Monde se faisait l’écho. 

Cédric Jubillar : pourquoi porte-t-il plainte ?

Cela ne fait pas par défaut de Cédric Jubillar un coupable. Présomption d’innocence oblige, il ne peut être considéré coupable que si sa culpabilité est légalement prouvée et étayée à l’occasion d’un procès.

Il va sans dire que le suspect est habitué aux messages "haineux", ainsi que les décrit La Dépêche. Depuis le début de l’affaire, il est régulièrement comparé à Jonathann Daval, reconnu coupable du meurtre de sa compagne Alexia, après avoir passé des mois à s’afficher en deuil auprès de ses parents et avoir menti sur le déroulé des faits. Un parallèle qu’il n’a jamais apprécié…

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Mais cette fois, certains ont - de toute évidence ! - dépassé ses bornes. Explications.

"Il y a des limites à la liberté d’expression", estime l’avocat de Cédric Jubillar

Le courrier reçu par Cédric Jubillar a été jugé inadmissible par ses avocats. Il comportait en effet une "menace explicite de mort", informent nos confrères. "Il y a des limites à la liberté d'expression", a d’ailleurs commenté maître Jean-Baptiste Alary, qui poursuit : "Je ne demande pas à ce qu'il soit pendu mais au moins un rappel à la loi" 

Le phrasé exact n’a pas été communiqué… Et ne le sera probablement jamais : le simple fait que la plainte soit connue a tendance à agacer les conseils du plaquiste.

"Cette fuite n’est pas normale", s’agacent les conseils de Cédric Jubillar

L’information, semble-t-il, n’aurait pas dû sortir, arguent en effet les conseils de Cédric Jubillar, visiblement très agacé par cette situation. Dans les colonnes de La Dépêche, ils s’expliquent à ce propos.

"Les institutions dysfonctionnent, déraillent. Ceux qui nous poursuivent violent eux-même la loi. Cette fuite n'est pas normale", accusent en effet les trois avocats, à travers la voix de maître Alary. Pour rappel, Cédric Jubillar est aussi défendu par les maîtres Emmanuelle Franck et Alexandre Martin.