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De faux témoignages. Voici ce que les autorités nipponnes reproche à Carole Ghosn. D’après l'agence Kyodo News, l'épouse de Carlos Ghosn est soupçonnée de s'être parjurée en avril dernier lors d'une audition à Tokyo, rapporte Le Figaro. Si elle retourne au Japon, elle pourra donc être arrêtée.
Carole Ghosn : une manœuvre "pathétique"?
Dès l’annonce émise, un porte-parole de l'homme d'affaires, qui s’est enfui au Liban, a dénoncé une manoeuvre "pathétique" de la justice japonaise : "La dernière fois, Carlos Ghosn a annoncé une conférence de presse et il a été arrêté de nouveau. Cette fois-ci, la veille de sa première prise de parole libre, ils émettent un mandat d'arrêt pour sa femme".
Comme preuve de bonne foi, il a également souligné le fait que Carole Ghosn était revenue de son plein gré au Japon en avril dernier, afin de répondre aux procureurs. Elle aurait pourtant pu décider de ne jamais y retourner. Or, pour sortir son époux de ce tourment, elle a préféré prendre des risques.
Requête à l’Onu en mai, demande d’aide à Donald Trump en juin, appel lancé à Emmanuel Macron en octobre… Pour venir en aide à son mari, critiquer la «persécution judiciaire» dont était victime, selon elle, l'homme d'affaires, et craignant un «procès stalinien», Carole Ghosn a, ces derniers mois, tout tenté.
Reconnue comme soutien indéfectible de son mari, Carole Ghosn est considérée par la justice japonaise comme un protagoniste important du dossier. Elle la suspecte en effet d'avoir aidé son mari dans ses affaires visées par l'enquête. La quinquagénaire avait d’ailleurs interdiction d’entrer en contact avec lui sans "permission spécifique" ou sans une surveillance accrue.
Carole Ghosn : elle "ne savait rien"
L'avocat, François Zimeray, assure la "bonne foi totale" de sa cliente, qui ne "savait rien" des affaires de son époux. La défense de Cralos Ghosn pointait une situation "inhumaine et scandaleuse, même au regard des critères japonais", une "punition", visant à anéantir Carlos Ghosn.
En avril dernier, bien qu’elle se soit "sentie en danger", Carole Ghosn était revenue d'elle-même au Japon et avait été entendue comme témoin par le parquet de Tokyo au sujet d’une structure qu’elle dirigée, et par laquelle des sommes détournées par son mari avaient pu transiter. "Elle est très à l'aise pour dire la vérité", assurait de son côté maître Zimeray.
Carole Ghosn : son mari a tenté de la protéger
Pour blanchir son épouse de tous soupçons, Carlos Ghosn a indiqué il y a quelques jours via un communiqué, qu'elle n'avait joué aucun rôle dans l'affaire.
"Les allégations dans les médias selon lesquelles mon épouse Carole et d'autres membres de ma famille auraient joué un rôle dans mon départ du Japon sont fausses et mensongères. C'est moi seul qui ai organisé mon départ. Ma famille n'a joué aucun rôle", note-t-il.
Il a par ailleurs précisé ce weekend que l'interdiction judiciaire de parler librement à son épouse avait été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Cela l’a convaincu de s'enfuir du Japon, fin décembre.
La justice japonaise n’entend pas abdiquer, et demande l’appui du Liban dans cette affaire.