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Carlos Ghosn confirmera-t-il ces informations lors de sa conférence de presse le mercredi 8 janvier prochain ? Selon l’agence de presse mondiales Reuters, c’est une société de sécurité privée qui aurait permis à l’ex-PDG de Renault-Nissan de retrouver sa liberté. Comment ? En échappant à l’étroite surveillance des autorités japonaises, ont révélé mercredi à Reuters deux membres de son entourage.
L’ancien dirigeant du groupe automobile, accusé de malversations financières (qu’il rejette) lorsqu’il était PDG de Nissan, a été arrêté au Japon en novembre 2018. Assigné à résidence depuis avril 2019 à Tokyo, en attendant son procès prévu en 2020, il avait interdiction de quitter le pays.
Or, grâce à une opération bien ficelée, il a pu quitter l’archipel japonais le dimanche 29 décembre vers 23h, depuis l’aéroport international du Kansai (situé près de la ville d’Osaka) pour le Liban. Le pays, dont il détient la nationalité, ne possède aucune convention d’extradition avec le Japon. Carlos Ghosn aurait d’ailleurs été reçu par le président Michel Aoun. Le chef d’Etat l’aurait chaleureusement accueilli au palais de Baabda, sa résidence officielle, selon une des sources de Reuters, rapporte Ouest France.
Evasion de Carlos Ghosn : de folles théories
Une question reste toutefois en suspens. Comment Carlos Ghosn a-t-il pu être extradé, sans que personne ne s’en aperçoive ? Etait-il caché dans une malle destinée à transporter des instruments de musique ? Certains médias libanais ont avancé cette théorie. Si son épouse a démenti l’information auprès de l’agence internationale, elle a par ailleurs refusé de donner les détails de cette échappée.
Le projet était-il en préparation depuis plusieurs semaines voire mois ?
Evasion de Carlos Ghosn : une "opération très professionnelle"
Selon les déclarations des deux sources de Reuters, le projet d’évasion a été mûri en tous points par Carlos Ghosn, avec l’appui d’une société de sécurité privée. Il a ainsi pu s’enfuir du Japon par le biais d’un vol privé vers Istanbul, d’où il a ensuite gagné le Liban.
" Il s’agit d’une opération très professionnelle, du début à la fin ", a indiqué une des sources de Reuters selon laquelle le pilote de l’appareil qui l’a acheminé ignorait la présence de l’ancien dirigeant à bord.
L’ancien patron donnera-t-il plus de précisions sur les modalités de son départ lors de la conférence de presse le 8 janvier à Beyrouth annoncée ce mercredi 1er janvier par un de ses avocats ?
Evasion de Carlos Ghosn : un mauvais traitement ?
Pour justifier son départ, Carlos Ghosn a dénoncé dans un bref communiqué rendu public mardi 31 décembre, le traitement qui lui était réservé ainsi qu’une justice "partiale".
"Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine", a-t-il précisé.
"Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l'otage d'un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité, où la discrimination est généralisée et où les droits de l’homme sont bafoués, cela au mépris absolu des lois et traités internationaux que le Japon a ratifiés et qu’il est tenu de respecter", note Carlos Ghosn, selon ce document transmis par ses porte-parole, rapporte BFMTV.
Et de poursuivre :
"Je n'ai pas fui la justice, je me suis libéré de l'injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine."
Evasion de Carlos Ghosn : une entrée au Liban en toute légalité ?
Si les autorités de Beyrouth ont affirmé qu’il était entré en toute légalité sur le territoire libanais, muni de son passeport français et de sa carte d’identité libanaise, le doute subsiste :l’homme était en effet censé avoir remis ses trois passeports (français, libanais et brésilien) à ses avocats.
Au Japon, l’heure est à la sidération. Cette évasion pourrait d’ailleurs avoir des répercussions sur le système judiciaire, estiment plusieurs spécialistes.
"Les professionnels du droit et les députés doivent réfléchir au plus vite à de nouvelles mesures pour éviter que de telles fuites se reproduisent", a assuré Yasuyuki Takai, un ancien procureur.
Ce jeudi 2 janvier, le Liban a par ailleurs reçu une demande d'arrestation d'Interpol pour Carlos Ghosn, a annoncé le ministre libanais de la Justice. "Le parquet général (...) a reçu une notice rouge d'Interpol concernant le dossier Carlos Ghosn", a précisé Albert Sarhane, cité par l'agence de presse officielle ANI.