De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Caroline Langlade était au Bataclan lors de l'attaque du 13 novembre. Lundi, elle a témoigné avec d’autres rescapés et les familles des victimes devant la commission la commission d'enquête parlementaire sur les attentats. Elle a raconté comment, coincée dans une loge de neuf mètres carrés avec quarante autres personnes, elle avait téléphoné aux secours… qui ne l’ont pas prise au sérieux.
Plusieurs fois, elle a tenté de les joindre. Lors de son deuxième appel, elle est arrivée à joindre une femme "avec qui cela ne n'est pas du tout passé". "J'étais obligée de chuchoter parce que le terroriste était toujours derrière la porte. La personne m'a demandé de parler plus fort, je lui ai répondu que j'étais en otage et que le terroriste était derrière la ligne. La policière m'a répondu : 'D'accord, mais là vous êtes en train de bloquer la ligne pour une réelle urgence’", se rappelle-t-elle. Je lui ai répondu à nouveau que je ne pouvais pas parler plus fort (...) et la policière s'est énervée et m'a raccroché au nez en me disant tant pis pour vous."
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Les dysfonctionnements du système
Pendant les auditions, Les victimes et leurs proches ont également pointé les dysfonctionnements dans les dispositifs de sécurité, d'aide et d'information après les attaques. Le patron de La Belle Equipe, M. Reibenberg, s'est par exemple demandé comment, "quarante-huit heures après", un reportage a pu être diffusé à la télévision, où on pouvait le voir à l’intérieur de son établissement, aux côtés de son ex-femme, mourante. "Extrêmement choqué", le restaurateur ne craint qu’une chose : que sa fille, encore très jeune, tombe un jour sur ces images,,nrapporte Le Monde.
De même, Mohammed Zenak, dont la fille a survécu à l’attaque du Comptoir Voltaire, s’est interrogé : "Comment un terroriste interdit de territoire français se retrouve à diriger une attaque de cette ampleur ?"
Des questions auxquelles vont devoir répondre les membres de cette commission d'enquête parlementaire relative aux "moyens mis en oeuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015". Lancée fin janvier, elle compte 30 députés de tous bords et devra rendre son rapport le 14 juillet.
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