De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un attentat à la voiture piégée a visé ce mardi l’ambassade de France en Libye, faisant deux blessés, deux gendarmes mobiles, et d’importants dégâts matériels. "Il ne reste plus rien de mon bureau", a déclaré, paniquée, une employée française de l'ambassade. Laurent Fabius s’est rendu sur place quelques heures plus tard, et a fait hier le tour des dégâts accompagné de son homologue libyen, Mohamed Abdelaziz et du premier ministre Ali Zeidan.
L’explosion a fait deux blessés, dont un grièvement.Toujours pas de revendication
« Cet attentat aurait pu être un carnage. Il s'en est fallu de quelques minutes : si le personnel avait été là, cela aurait été un drame épouvantable » a déclaré Laurent Fabius. « Cet attentat était fait pour tuer. La France ne cédera pas » a indiqué le ministre des Affaires étrangères, pour qui « les terroristes devront rendre des comptes ». Pour autant, l’attaque n’a toujours pas été revendiquée. A Tripoli, c’est la première fois qu’une représentation étrangère est visée par une attaque depuis 2011, année de la chute du régime de Kadhafi, mais « c'est un attentat qui vise non seulement la France mais l'ensemble des pays qui luttent contre les groupes terroristes » a estimé Laurent Fabius.
Faut-il y avoir un lien avec l’intervention de la France au Mali ?
La France intervient au Mali contre les islamistes radicaux. C’est donc dans ce contexte de crise que certains font un lien entre l’intervention et l’attentat perpétré hier. La Libye serait également désignée comme le nouveau point d'ancrage des djihadistes. Pour d’autres en revanche, il n’y a pas de lien, à l’instar de Khaled Kara, consultant pour le Haut Conseil de sécurité de Tripoli, qui a déclaré que selon lui "cette attaque n’est pas liée aux islamistes et à l’intervention française au Mali. Si cela avait été le cas, l’explosion aurait eu lieu vers 9 heures pour causer un maximum de victimes".
Des signes précurseurs ?
Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye (auteur du livre "Au cœur de la Libye de Khadafi") et ancien diplomate à Tripoli, estime dans une interview donnée à Métro (LIEN) qu’il fallait s’attendre à une attaque de ce genre car "la situation dans le pays est très instable. Il n'y a plus d'Etat depuis la chute de Kadhafi, la société s'est militarisée et est aux mains de milices armées, dont certaines sont islamistes." De plus, il affirme qu’il y a eu "des signes précurseurs, presque toutes les semaines depuis le début du mois". Il parle de différentes "attaques contre des véhicules ou des bâtiments de l'ONU, y compris à Tripoli."
On apprend également ce matin qu’un homme a tiré des coups de feu en face de l’ambassade française du Yemen, ne faisant aucun blessé. On ignore pour l’heure s’il existe un lien avec les explosions en Libye. Laurent Fabius a réaffirmé lors de sa conférence de presse qu’il ne fallait "pas relâcher l'amitié franco-libyenne mais au contraire la rendre plus forte".