Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
L’affaire avait déclenché une vive polémique. Mercredi 28 janvier, un petit garçon répondant au nom d’Ahmed a été entendu dans les locaux du commissariat de Nice pour "apologie du terrorisme". En cause, des propos qu’il aurait tenus en classe, dans les jours qui suivirent les attentats contre Charlie Hebdo. Selon son instituteur cité par Nice Matin, l’élève de CE2 aurait fait montre de "solidarité" envers les terroristes en lançant : "je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes".
Dans une vidéo publiée hier par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et repérée par L’Obs, Ahmed, son père ainsi que l’avocat de la famille donnent leur version des faits. Et cela diffère complètement de ce que l’on a pu entendre jusque-là.
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Assis dans sa chambre et jouant avec des figurines, Ahmed livre le récit de ce qu’il a vécu. "On était entrés en classe et le maître il nous a parlé sur les 12 morts qu'il y avait" explique-t-il. Puis, "le maître" leur a demandé s’ils étaient "pour" ou "contre" Charlie. "Moi j'avais dit que j'étais pour les... Que j'étais contre 'Charlie'" poursuit Ahmed. Le petit garçon indique ensuite avoir été envoyé chez le directeur qui l’a "cogné trois fois la tête contre le tableau" en le prenant par la joue. Le directeur aurait alors mis dans la main du jeune garçon une paire de ciseaux en lui lançant : "tue qui ne te plaît pas". Toujours selon Ahmed, on ne l’a pas laissé faire la minute de silence, le maître préférant visiblement le marginaliser auprès de ses camarades.
Puis, l’élève de 8 ans a été privé de "dextro", son appareil qui lui permet de surveiller régulièrement son taux de sucre dans le sang, Ahmed étant diabétique. "Tu souhaites la mort aux autres, pourquoi pas toi tu meures ?" lui aurait lancé son instituteur. Un autre jour, alors qu’Ahmed dit jouer "à l’archéologue", son enseignant lui lance : "arrête de creuser, tu ne vas pas trouver de mitraillette". Puis, Ahmed a été conduit au commissariat, ou plutôt au "polissariat" comme il dit avec ses mots, pour "apologie du terrorisme".
Contrairement à ce qu’affirment les autorités, l’avocat d’Ahmed, qui a signé le PV d’audition, indique que le petit garçon a été entendu seul.
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