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"Je ne me mettrai pas à plat ventre. Tu dégages. Je ne me mettrai pas à plat ventre, je reste (...) Tu vas tirer ? Vas-y, ben tire". Ce sont les derniers mots d’Imad Ibn Ziaten, le parachutiste tué par Mohamed Merah en 2011. Le jeune homme était l’une des sept victimes du "tueur au scooter". Alors que ce dernier avait filmé ses crimes, l’AFP est parvenue à consulter les rapports d’expertises. Outre, les derniers instants du militaire les vidéos montrent que Merah était peut-être accompagné d’un complice aux moments du meurtre.
"C’est mon frère"
Les images sont en effet celles de la caméra dirigée sur le guidon du scooter du tueur. On le voit ainsi arriver à son rendez-vous à Toulouse avec la victime, contactée pour lui acheter sa moto. Et alors que tous les deux portent encore leurs casques, l’échange commence. "Allo ? T’es là pour la moto ?", lui demande Merah. "Ouais" répond Imad Ibn Ziaten. "Ouais parce que là j’ai pas pris le camion. J’ai pris le scooter aujourd’hui. Vas-y suis moi, on va droite", reprend le tueur. Dès lors, le parachutiste semble s’interroger sur la présence d’une éventuelle tierce personne. "C’est un pote à toi ?", lui demande-t-il. "Hein ? C’est mon frère", lui répond Merah.
Le dialogue entre les deux hommes prend ensuite une tournure moins claire pour les enquêteurs : "Eh, moi j’ai le mien t’as vu, parce qu’il va arriver là. On l’attend dedans si tu veux", propose le tueur. Et alors qu’aucune autre personne n’est visible ni audible dans les échanges filmés, la police se demande de qui parlait Merah. Les enquêteurs demeurent par ailleurs sur leur réserve quant à l’éventuelle complicité du frère du tueur.
"C’est ça l’islam, mon frère"
La vidéo se termine sur le retentissement d’une détonation et la victime qui s’écroule. "Au nom d’Allah est grand", répète ensuite le tueur à plusieurs reprises avant de lancer à la dépouille : "C’est ça l’islam, mon frère : tu tues mes frères, moi je te tue (…) il a rejoint l’ange de la mort, je n’ai pas peur de la mort".