Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Affaire Maëlys : comment est-elle morte ?
Ce 27 août marque un triste anniversaire : celui de la disparition de Maëlys de Araujo, il y a un an. Pour rendre hommage à leur fille, les parents ont d’ailleurs décidé d’organiser une marche blanche, rapporte LCI. La dernière audition du tueur autoproclamé, Nordahl Lelandais, remonte au 3 juillet 2018. Depuis, l’enquête se poursuit, mais certaines questions demeurent.
A lire aussi : Affaire Maëlys : un an après, encore des zones d’ombre
Si le maître-chien a été entendu il y a près de deux mois, c’est parce que les juges d’instructions souhaitaient obtenir des réponses précises sur les circonstances exactes de la mort de Maëlys. Et pour cause : les résultats de l’autopsie entrent en contradiction avec les aveux qu’il avait donné précédemment.
L’ancien militaire, qui a avoué avoir tué l’enfant "par accident", a déclaré lui avoir infligé "un coup avec le revers de la main, violent, sur le visage", rappelle Ouest France. Selon lui, c’est ce coup qui aurait brisé la mâchoire de la jeune fille et l’aurait condamnée. Or, le rapport des médecins légistes révèle plusieurs fractures au niveau du crâne ainsi que deux autres à la mâchoire. Comme l’écrivait Planet, aucune n’est jugée mortelle et elles ont toutes été causées avant le décès. "La mort de Maëlys de Araujo ne peut pas être accidentelle. Elle est forcément intentionnelle", assure de son côté Stéphane Bourgoin, écrivain français et spécialiste reconnu dans l’étude des tueurs en séries ainsi que du profilage criminel. Selon lui, "c’est l’avalanche de coups qui a tué la jeune fille".
Affaire Maëlys : pourquoi s’en prendre à elle ?
Si les découvertes des médecins légistes invalident les propos de Nordahl Lelandais, elles ne permettent pourtant pas de comprendre comment est morte Maëlys de Araujo, indique Le Dauphiné Libéré. Autre mystère, pointé du doigt par le journal régional : le trentenaire a-t-il effectivement déposé le corps derrière un cabanon avant de le dissimuler dans la forêt, comme il l’a expliqué ?
D’après les informations du quotidien, les enquêteurs n’auraient pas retrouvé la moindre trace de sang à l’endroit indiqué, y compris en profondeur.
Outre les circonstances exactes de la mort de Maëlys, d’autres éléments n’ont pas encore été élucidées. Les déclarations formulées par le meurtrier présumé demeurent secrètes, aucun des deux avocats n’ayant souhaité s’exprimer à l’issu de l’interrogatoire du 3 juillet dernier. Maitre Rajon, qui représente les parents de la jeune fille, a pu questionner le maître-chien mais a tenu à respecter le secret de l’instruction indique Le Dauphiné Libéré.
Pourquoi Nordahl Lelandais a-t-il tué Maëlys ?
La raison pour laquelle Nordahl Lelandais aurait tué Maëlys n’a pas non plus été dévoilée : il nie l’avoir fait volontairement. "Il avait potentiellement l’intention de la violer. Une semaine avant la disparation, il a été identifié sur une vidéo dans laquelle il agressait sexuellement sa petite cousine, alors endormie.
Il a également consulté du contenu pédopornographique avant et après le mariage où il a rencontré sa victime présumée", analyse Stéphane Bourgoin. Cependant, souligne, RTL, rien ne permet de dire que Maëlys de Araujo ait été violée. Ses vêtements ne recèlent aucune trace d’ADN ou de sperme du tueur présumé. Ce dernier a toujours nié le viol. Aucune pulsion sexuelle ne serait à l’origine des violences infligée à l’enfant, estiment trois psychiatres qui ont pu examiner l’accusé.
"Les traces ont pu disparaître du corps après plusieurs mois passé dehors. En outre, les tueurs ne ressentent pas nécessairement le besoin de violer leur victime à proprement parler et se contentent parfois de consommer l’acte seuls, à l’aide du souvenir du meurtre ou d’un trophée", souligne le spécialiste.