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Après les récents échanges de missives au vitriol entre le PDG de Titan international, Maurice M. Taylor, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, c'est désormais au tour du co-président du Parti de gauche de monter au créneau dans l'affaire Goodyear. Lui non plus n'a pas mâché ses mots.
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Mélenchon s’en mêle. Dans la guerre que se sont récemment déclarés le ministre du Redressement productif et le PDG de Titan international, un nouveau protagoniste a fait son arrivée dans les rangs d’Arnaud Montebourg. Invité dimanche sur le plateau de Canal+, Jean-Luc Mélenchon, le co-président du Parti de gauche a en effet estimé que Maurice M. Taylor était un "primate ignorant" qui "insulte" la France du fait de "la pleutrerie" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.  "C’est une espèce de caricature de Yankee, insultant, grossier, vulgaire, comme la plupart des dirigeants nord-américains le sont en général avec leurs colonies. Ils parlent comme ça aux Latino-américains d’ahabitude", a ensuite expliqué Jean-Luc Mélenchon avant de s’interroger : "Pourquoi ce type qui est quand même un primate ignorant se croit autorisé à parler comme cela à la France ?".

Le "silence" d’Ayrault
Remonté contre Maurice M. Taylor qui, après avoir refusé de reprendre l’usine de pneus Goodyear d’Amiens-Nord, a jugé que les "soi-disant ouvriers" de l’entreprise ne travaillaient que "trois heures par jour", Jean-Luc Mélenchon n’a pas non plus épargné le chef du gouvernement. Celui qui briguait l’Elysée en mai dernier a en effet déclaré : "Ce type se croit capable de nous insulter. Pourquoi ? Jean-Marc Ayrault récolte le fruit de sa pleutrerie. S'il avait traité Lakshmi Mittal comme il fallait, personne n'aurait osé moufter après dans le monde". Et d’ajouter : "Maintenant, tout le monde sait qu'on peut se foutre des Français et se moquer de leurs dirigeants parce qu'ils baissent les yeux".
Lors d’un entretien accordé au Parisien et publié dimanche, le co-président du Parti de gauche a estimé que le "silence" du Premier ministre dans l’affaire Goodyear était "consternant".