De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils ont vécu trois mois avec le meurtrier de leur fille. La vie de Jean-Pierre et Isabelle Fouillot a basculé à la fin du mois d'octobre 2021, avec la disparition de leur fille cadette. Son corps est retrouvé trois jours plus tard, à seulement quelques kilomètres de son domicile, vaguement dissimulé sous des branchages. Une tentative de crémation est rapidement relevée par les enquêteurs venus sur place.
Affaire Daval : "Nous on ne veut pas qu'il souffre dans son coin"
Pour la famille de la jeune femme, Alexia Fouillot a été victime d'un rôdeur alors qu'elle était partie faire un jogging mais, en réalité, les policiers soupçonnent son mari dès les premiers instants. Il ne sera interpellé qu'en janvier 2018, après avoir joué le rôle du veuf éploré durant trois mois. Interrogés par Le Parisien, les parents d'Alexia Fouillot reviennent sur cette période, durant laquelle ils étaient très loin d'imaginer l'implication de leur gendre.
La mère de la jeune femme raconte comment, à ce moment-là, Jonathann Daval "fait sa petite vie chez lui, mais vient manger tous les soirs". "Nous on ne veut pas qu'il souffre dans son coin, alors qu'en fait il est déjà en se reconstruire", ajoute-t-elle au quotidien, donnant des exemples : "Huit jours après la mort d'Alexia, il va à la bibliothèque rendre ses livres, passe des soirés à Dijon ou à l'anniversaire d'un copain, part courir un marathon dans le Jura...". Jean-Pierre Fouillot se souvient que le couple cherchait à "se montrer costaud pour qu'il souffre le moins possible". Ils protègent et consolent le jeune homme car "il est le seul être qui nous rattache à Alexia. C'est le seul rescapé du couple".
Isabelle Fouillot se souvient auprès du Parisien de la manière dont "il est souvent assis là, dans ce canapé, prostré". "On s'interdit presque d'avoir nous-mêmes de la peine et du chagrin afin de le consoler lui". Avec le recul, les parents d'Alexia pensent désormais voir clair dans son jeu : "Il était souvent en larmes, mais, en fait, c'était du pipeau. Quand on connaît son machiavélisme, quand on voit comment il a tout maquillé". Aujourd'hui, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot vivent toujours dans leur appartement de Gray, en Haute-Saône. La mère de la jeune femme affirme qu'ils ne partiront jamais, car depuis chez eux, elle peut aller tous les jours au cimetière voir sa fille.