Le prix de l’or a atteint des sommets historiques en 2024 dépassant les 2 500 euros pour une once d’or. Faut-il vendre ou continuer d’investir dans ce métal précieux ? On fait le point.
C’est un mouvement qui a explosé depuis quelques jours. Le collectif "SOS soignants en danger" part d’un concept isolé au départ, celui d’une infirmière qui pose nue et poste la photo sur ses réseaux sociaux, indique France 3 . Alexandra Lopez, une infirmière officiant près de Perpignan, repère le cliché et demande à son auteure si elle peut reprendre l’idée. Très vite, la formule prend, et un groupe sur Facebook est créé. En moins d’une journée, ce dernier atteint les 130 membres. Actuellement, ils sont 195. De nombreuses photos de ces soignants ont été compilées dans une vidéo postée sur YouTube.
Tous postent des photos nues, en noir et blanc, avec un message frappant : "À poil contre le Covid-19". Le groupe d’infirmiers libéraux proteste, par cette démarche, contre le manque de moyens de protection mis à leur disposition pour lutter contre la pandémie. Le collectif marque grandement les esprits et se fait rapidement repérer par des centaines de personnes. Énormément d’interactions sont générées sur les réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, notamment, avec des Français qui leur apportent leur soutien.
Un ras-le-bol national
Perpignan a vite été rejoint par d’autres villes de France qui ont adhéré au concept, comme l’explique Alexandra Lopez à France 3 : "On en a tous marre de ne pas être entendus, nous n’avons, en moyenne, que 18 masqués pour tenir une semaine". "Un masque dure à peu près quatre heures, on nous demande de fabriquer nos propres blouses, nos propres masques", ajoute-t-elle. Ce que le groupe, et tout le personnel soignant de France attend, c’est de se faire entendre par le gouvernement, et que ce dernier mette tout en œuvre pour assurer la protection de ses soignants. Ils se sentent abandonnés.
Ils se sentent abandonnés
Pour le moment, un sentiment de délaissement prédomine parmi tout le personnel infirmier. "Nous avons l’impression d’avoir été abandonnés, envoyés à l’abattoir", confie Alexandra Lopez à France 3. Pourtant, les initiatives ne manquent pas pour faire réagir le gouvernement. En effet, en dehors des photos nues, d’autres soignants font preuve d’inventivité pour interpeller le pouvoir. Certains postent des selfies pour montrer les stigmates que laisse leur travail acharné, parfois sans véritable protection adéquate.
Malheureusement, à côté du buzz suscité par les photos, tous doivent retourner au travail et effectuer de longues journées à s'occuper des patients qui ne cessent d’arriver dans les hôpitaux. "Nous sommes dépourvus et nous avons le sentiment d’être seuls", déclare l’infirmière perpignanaise, dépitée par la situation.
Des protections qui ne sont plus valables
Il arrive que les soignants reçoivent des cartons remplis de masques de protection ou encore des gants. Problème, la livraison contient parfois des produits de mauvaise qualité, voire même, périmés. Dans une interview accordée à Midi Libre, une infirmière de Perpignan explique : "Le constat, c’est que l’on court après le matériel, on fait le tour des pharmacies pour pouvoir travailler et fonctionner, nous sommes sans arrêt dans le système D", s’énerve-t-elle. "La semaine dernière, j’ai reçu neuf masques d’une pharmacie, quatre étaient périmés !". Un chiffre inquiétant car le personnel infirmier pense que les tournées vont encore augmenter dans les jours qui viennent.