Trimestres de retraite : attention, les règles de validation changent dès le 1er octobre

L'accès à la retraite change, à compter du 1er octobre… Du fait, notamment, de l'inflation. Ce qu'il faut savoir pour ne pas être surpris.

En octobre 2021, les choses changent. Parmi certaines des évolutions les plus importantes qu’apportent les premiers jours d’automne figure notamment la hausse du salaire minimum de croissance (Smic), lequel est "revalorisé automatiquement au rythme de la progression de l’inflation", rappelle le quotidien local L’Indépendant. À compter du 1er octobre, il passe donc de 10,25 euros bruts de l’heure à 10,48 euros bruts. Concrètement, cela signifie qu’une travailleuse ou qu’un travailleur au Smic percevra désormais 1 589,47 euros par mois, plutôt que les 1 554,58 euros précédemment touchés. En tout et pour tout, cela représente une progression de 2,2%. C’est la deuxième depuis le début de l’année 2021.

En outre, il n’y a pas que le Smic qui soit revu à la hausse. Les agents du service public ont aussi droit à une revalorisation de leur indice minimum de traitement. Ce dernier est porté au niveau du nouveau Smic, ce qui correspond à "37 euros de traitement supplémentaire par mois", à en croire les informations du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. Au total, 450 000 individus sont concernés.

Hausse du Smic : qu’est-ce que cela change pour les retraites ?

Seulement, la hausse du Smic n’a pas d’impact que sur le Smic. Elle en a aussi… sur les retraites.

Rappelons en effet, comme le souligne Capital, que c’est sur la base du Smic qu’est calculé le montant nécessaire à la validation d’un trimestre de cotisation en vue du départ à la retraite. Par conséquent, chaque évolution du taux fait son lot de gagnants… ou de perdants. En l’occurrence, ce sont les seconds qui sont les plus nombreux, fait savoir le mensuel spécialisé en économie.

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Départ à la retraite : qui doit craindre la hausse du Smic ?

Avant le 1er octobre 2021, il fallait gagner 1 537 euros pour valider un trimestre de cotisations. La durée passée à acquérir cette somme n’a pas d’importance, sauf dans la dernière année avant la retraite. Pour obtenir les quatre trimestres que composent l’année, il fallait donc toucher 6 150 euros.

Mécaniquement, l’augmentation du Smic relève ces deux plafonds, puisque l’obtention d’un trimestre correspond au gain d’un montant équivalent à 150 fois le Smic horaire brut. Dès lors, les paliers évoqués passent à 1 572 euros et 6 288 euros. Une bonne partie des travailleuses et des travailleurs rémunérés un peu plus que le Smic sans pour autant officier à temps plein pourrait s’avérer mis en danger, au regard de leurs cotisations.

La hausse du Smic peut-elle bloquer l’acquisition de vos trimestres de cotisations ?

D’une façon générale, poursuit Capital, ce sont celles et ceux qui travaillent de façon irrégulière ou qui enchaînent les travaux étudiants qui pourraient s’avérer les plus menacés par cette évolution. Pour les employés payés au Smic, pas de crainte à avoir : la rémunération étant relevée en même temps que le palier, rien ne change.

Les autres précaires auraient tout intérêt à discuter avec leur employeur. "Dans cette situation, soit il faut travailler quelques heures supplémentaires, soit vous essayez de négocier une augmentation", conseille en effet Dominique Prévert du cabinet spécialisé en retraite Optimaretraite. Au risque, sinon, de se mordre les doigts plus tard...