Pension de réversion : que faire en cas de décès d’un bénéficiaire ?Istock
La réversion n'est pas toujours exclusive. En cas de multiples unions successives, le décès d'un bénéficiaire peut s'avérer complexe à gérer.

Il est interdit, en France, de prendre plusieurs époux. Pourtant, cela ne signifie pas que la pension de réversion, qui est versée sous conditions au conjoint survivant après le décès du partenaire de vie, soit exclusive. Il est tout à fait possible que ce dernier se soit pris d’amour et marié à plus d’une reprise. Auquel cas, l’intégralité de ses partenaires sont théoriquement en mesure de prétendre à une partie de sa pension de retraite après son trépas.

Pour rappel, la pension de réversion “correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire)”, écrit l’administration française sur le site du service public. Elle n’est pas nécessairement versée qu’aux anciens époux survivants : dans certains cas, les orphelins peuvent aussi en bénéficier. Dans l’essentiel des cas, poursuit La Retraite en Clair, il faut cependant être âgé d’au moins 55 ans pour la toucher et ne pas excéder des plafonds de ressources strictes (21 985,60 euros annuels pour une personne seule,; 35 176,96 euros pour un couple, si une nouvelle union est tolérée).

Ceci étant dit, la multiplication des bénéficiaires peut avoir des conséquences difficiles à suivre, souligne Capital. Explications.

Pension de réversion divisée entre bénéficiaires : que se passe-t-il en cas de décès ?

Dans les faits, il est parfois possible de récupérer la partie de la réversion qui revenait normalement à un autre bénéficiaire décédé. Cela dépend en pratique du régime concerné. Si celle-ci est versée par le régime de base de la Sécurité sociale - qui concerne les salariés, les indépendants, les agriculteurs ou les professions libérales - alors c’est possible. C’est également vrai pour certains régimes complémentaires (artisans, chefs d’entreprises, notamment). Malheureusement pour eux, les salariés, qui cotisent auprès de l’Agirc-Arrco, ne peuvent pas y prétendre. La part est perdue, explique Capital.

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