Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Les négociations sont lancées. D’ici début octobre, les syndicats et le patronat ont pour mission de s'accorder sur différentes évolutions du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco. La première des cinq rencontres programmées a eu lieu ce mardi 5 septembre. Parmi les points majeurs du débat : la suppression du malus de 10% sur la retraite complémentaire, qui conditionne l'appel ou non à l' Agirc-Arrco.
Tout d'abord revenons à la définition même de ce dispositif. Le versement de la retraite en France est permis grâce à deux organismes. La sécurité sociale, tout d’abord et la retraite complémentaire qui vient s’ajouter afin d’assurer un niveau de vie décent pour les retraités. C’est ce que l’on appelle l'Agirc-Arrco.
Qu’est-ce que l’Agirc-Arrco ?
“Agirc et Arrco”. Si les deux services ont fusionné en 2019 afin de simplifier le paysage des retraites complémentaires en France, les deux entités étaient autrefois séparées. L'Agirc à destination des cadres et des assimilés issus du privé, l'Arrco pour les non-cadres. Les employés et salariés éligibles cotisent tout au long de leur vie active, et les points accumulés sont ensuite convertis en pension. L'Agirc-Arrco est alors l’organisme de référence des retraites complémentaires en France pour le privé. Cette retraite complémentaire correspond généralement entre 20 et 60 % de la retraite totale.
La réforme des retraites prévoit pour faire digérer le report de l’âge de départ à la retraite (entre autres), d’augmenter les pensions des petites retraites à hauteur de 85 % du SMIC net (pour les carrières à temps complet ayant cotisé au SMIC). Cette augmentation arrivera de manière progressive et devrait commencer dès le mois de novembre 2023.
La question de l’Agirc-Arrco est mise sur le devant de la scène, car cette dernière est excédentaire, autrement dit, elle gagne plus que ce qu’elle dépense. Sa réserve est d’ailleurs estimée à 68 milliards d’euros, permettant très clairement de lui assurer ses arrières. En 2022, son excédent a augmenté de 5 milliards et pourrait atteindre les 6 milliards à l’horizon 2030 selon les estimations évoquées par Emmanuel Lechypre sur BFMTV.Mais alors, que veulent les syndicats vis-à-vis de la retraite complémentaire ?
Les syndicats veulent atténuer les effets de la réforme de retraite
Après s’être mobilisés contre à la réforme des retraites désormais actée par l’utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne en mars 2023, les syndicats sont bien décidés à atténuer les effets de la réforme grâce aux négociations sur les retraites complémentaires. Dans les mesures souhaitées, la suppression du Bonus-Malus qui incitait à travailler plus, pourrait être retirée très bientôt selon les Echos. Point majeur de discussion : la suppression du malus de 10% sur la retraite complémentaire Le sujet n’est pas si simple et soulève plusieurs questions, pointe Capital. D’abord, à partir de quand supprimer le malus ? Les retraités qui voient actuellement leur retraite complémentaire diminuée de 10% pourraient-ils aussi profiter de l’arrêt de ce dispositif ? Enfin, faut-il conserver le bonus ? “Toutes ces questions plus connexes vont faire partie des négociations lors des prochaines séances”, prévient Yvan Ricordeau, de la CFDT.
Les yeux sont donc tournées vers la complémentaire, qui, avec réserves de 68 milliards d’eurosl’Agirc-Arrco serait une solution pour financer cette revalorisation des petites retraites. Mais quel coût aurait cette contribution pour la retraite complémentaire ?
Un coût estimé à 500 millions d’euros par l'Agirc-Arrco
Une chose est sûre, les modalités du régime complémentaires pourraient bel et bien évoluer. Les règles de fonctionnement du régime complémentaire des salariés du privé sont en cours de négociation et devront aboutir à un consensus d’ici le mois prochain. Selon l a dépêche, l’Agirc-Arrco aurait déjà anticipé son éventuelle participation, en ayant calculé le coût que cela lui représenterait. 500 millions d’euros par an selon ses dires, ce qui, soyons honnête, ne devrait pas mettre la complémentaire dans une situation difficile avec l’argent en réserve dont elle dispose.