De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Retraite : comment pousser les Français à travailler davantage ?
C’est là l’un de ses souhaits, assure Le Nouvel Observateur : Emmanuel Macron veut que les Françaises et les Français travaillent plus. Parmi ses premières réformes, une fois au pouvoir, il s’est assuré de réformer le code du travail de façon à favoriser des semaines de 39 heures plutôt que 35. Une idée dont il ne démord d’ailleurs pas : alors qu’il n’était "que" ministre, le fondateur d’En Marche s’était prononcé en faveur d’une modulation du temps de travail en fonction de l’âge et des desiderata supposés des individus.
C’est un sujet qui occupe encore la majorité. Il y a quelques mois seulement, de nombreux membres du gouvernement se sont dit favorable à un report de l’âge de départ à la retraite, comme Agnès Pannier-Runacher, à l’époque secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Une question soulevée, également, par Edouard Philippe ou Agnès Buzyn. D’autres, plus marqués au centre n’hésitent pas à interroger : "Les 35 heures, est-ce bien raisonnable ?"
Face à cet afflux de questions, la majorité s’est penchée sur de nombreuses possibilités pour encourager les concitoyens à passe davantage de temps à travailler. Sans compter les hypothèses déjà mises de côté comme le report de l’âge légal de départ à la retraite ou la création d’une seconde journée de solidarité, Emmanuel Macron a parlé de la mise en place d’une potentielle décote. En pratique, il s’agirait d’amputer les pensions de retraites des travailleurs partis avant 63 ou 64 ans, tout en leur laissant le choix de partir tout de même dès 62 ans. Pour celles et ceux qui choisiront au contraire de retarder plus encore leur cessation d’activité, le principe de surcote – c'est-à-dire une majoration temporaire de l’indemnité retraite – a aussi été évoquée.
C’est loin d’être l’unique carte dans la manche de la majorité, rapporte Capital. Les parlementaires envisageraient en effet d’accélérer la mise en place de la réforme Touraine, votée sous François Hollande. Concrètement, il s’agirait de permettre à l’exécutif de moduler la durée d’assurance requise pour prétendre au taux plein, génération par génération. Fondamentalement, à partir de 2020 et tous les trois ans, il faudra cotiser un trimestre de plus pour bénéficier des mêmes conditions de départ à la retraite. Cependant, le magazine spécialisé en économie souligne la possibilité d’aménager ce dispositif pour le rendre moins favorable encore aux assurés.
Travailler plus avant la retraite : faciliter l’emploi des seniors
Enfin, pour les députés de La République en Marche il apparaît essentiel de revoir les conditions de travail des employés les plus âgés. "Travailler plus cela peut aussi vouloir dire trouver des solutions pour permettre aux seniors de rester en emploi. C’est ce problème qu’il faut d’abord régler avant de demander aux actifs de travailler plus longtemps pour obtenir une retraite à taux plein", estime par exemple Emilie Cariou dans les pages du magazine.
Comme la députée LREM de la Meus, Laurent Pietraszewski soulève la question de l’emploi des plus âgés. "Cette notion peut aussi nous permettre de nous interroger sur la qualité de vie au travail des 60-65 ans", rappelle-t-il.