De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cela fait longtemps que le chef de l’Etat travaille à sa réforme des retraites. Nombreux sont les projets sur lesquels l’exécutif planche depuis le début de cette seconde mandature. L’un d’entre eux pourrait toucher les Françaises et les Français bien plus rapidement que ne pourrait le faire la modification des paramètres du système de solidarité inter-générations en France. Il s’agit de la loi pouvoir d’achat, qu’Emmanuel Macron et ses troupes avaient annoncée pour l’été 2022. Celle-ci devait théoriquement comprendre tout un panel de mesures, parmi lesquelles figure le nouveau chèque inflation ainsi que la prolongation des ristournes sur le carburant, comme l’explique Capital sur son site.
Le gouvernement, poursuivent nos confrères, prévoyait de faire de ce texte le premier du quinquennat. L’inflation s’établissant à 5,2% sur un an en mai 2022, la nécessité de protéger le portefeuille des Françaises et des Français apparaît évidente. D’autant plus, comme a pu l’expliquer Planet, que la situation a tout à fait de quoi s’aggraver. D’aucuns, parmi les patrons de la grande distribution, envisagent même une inflation à 7%... Ce qu ne signifie pas nécessairement pas que la loi sera votée.
Les retraités auront-ils droit à leur revalorisation de pension ?
En effet : le gouvernement a commencé à planifier son action avant les élections législatives… lesquelles ne se sont finalement pas déroulées tout à fait comme prévu, au contraire. Sans avoir perdu le scrutin à proprement parler, le camp présidentiel n’a pas su constituer la majorité nécessaire au vote (quasi) automatique de ses projets de loi. Faute d’avoir pu nouer des alliances pertinentes et durables, il ne saurait donc être assuré de pouvoir mener son action.
Un constat inquiétant pour les retraités, dont la revalorisation des pensions dépend de facto de l’action du parlement…
L’opposition va-t-elle voter la revalorisation des pensions de retraite ?
Parmi les projets du gouvernement qui doivent encore être soumis au vote de l’Assemblée nationale figure notamment la revalorisation des pensions de retraite de 4%. Promise par Emmanuel Macron pendant l’entre-deux tours, cette mesure fait elle aussi partie de la réforme du pouvoir d’achat… et pourrait donc ne pas être menée à bien si le chef de l’Etat ne parvient pas à convaincre les oppositions de l’épauler.
Fort heureusement pour les retraités concernés par une telle progression de leur pouvoir d’achat, cette mesure devrait faire consensus, informe Capital. Ce qui ne signifie pas que ce sera le cas de toutes les autres prévues dans le cadre de ce texte…
L’autre danger qui pèse sur le pouvoir d’achat des retraités
En France, les revenus des retraités sont généralement composés de plusieurs pensions. Pour l’essentiel des salariés, il y a la retraite issue du régime général, sur la base de laquelle sera calculée la revalorisation prévue pour le mois d’août, ainsi que la pension complémentaire. Cette dernière est versée par l’Agirc-Arrco et répond à ses propres règles : l’État n’est pas en mesure de décider de sa revalorisation, puisque l’arbitrage revient aux partenaires sociaux.
Problème ? Comme l’explique Midi Libre sur son site, les retraites complémentaires ne sont donc pas concernées. La dernière revalorisation observée par les bénéficiaires de l’Agirc-Arrco remonte à novembre 2021 et rien ne permet d’affirmer que la caisse de retraite va agir cette année.
"Nous verrons en octobre quel est le niveau d’inflation et d’évolution des salaires. Nous gérons les retraites sur le temps long, 50 à 70 ans, et ne pouvons réagir à chaque soubresaut du marché ou de l’opinion", a ainsi affirmé le directeur de l’organisme, interrogé par Le Figaro. Selon Dossier Familial, "les organisations syndicales et patronales qui gèrent l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des cadres et salariés du privé, devraient se montrer moins généreuses". Ainsi, on attend une hausse de plus ou moins 0,5%. À titre informatif, les pensions complémentaires avaient été revalorisées à 1% en novembre 2021.