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La crise sanitaire est passée par là. Et de toute évidence, Emmanuel Macron entend en profiter. Et pour cause : le président de la République n’en a pas fini avec les retraites. S’il ne compte pas s’atteler de nouveau au chantier avant l’élection présidentielle, faute de temps, il travaille pourtant à l’élaboration de son nouveau projet de transformation des solidarités inter-générations… Lequel est gardé secret pour le moment. Une chose est sûre, cependant : la pandémie, après avoir condamné la première réforme souhaitée par l’exécutif, pourrait finalement s’avérer très utile.
Cela n’a rien d’étonnant, informe France Info qui a eu l’occasion d’échanger avec certains des plus intimes du chef des armées. D’aucuns n’hésitent d’ailleurs pas à parler d’une "opportunité" pour désigner la crise sanitaire. Cette dernière pourrait permettre de "faire bouger les positions de tous" et donc de faciliter l’avènement d’une réforme des retraites retravaillée, en limitant les frictions. Celle-ci répondrait probablement aux mêmes objectifs généraux - Emmanuel Macron et ses troupes parlaient alors de simplification, de lisibilité et de justice sociale - mais ne pourrait être en tout point similaire.
Réforme des retraites : à quoi pense Emmanuel Macron pour 2022 ?
"La réforme des retraites est désormais arbitrée. Mais on ne l’a pas encore mise sur la table", ont récemment révélé les membres du cercle d’initiés qu’ont pu interroger nos confrères. Les projets exacts du président de la République seront probablement gardés cachés au moins jusqu’à son entrée en campagne. Certains, au sein de sa majorité, ont d’ores et déjà affirmé qu’il s’agirait d’une "bonne première réforme d’un second mandat". C’est le cas, entre autres figures importantes de la Macronie, de Richard Ferrand. Le président de l’Assemblée nationale tenait des propos comparables durant l’été 2021 ; commentant alors les quelques ballons d’essais lâchés par l’exécutif, rappelle Le Monde.
Emmanuel Macron, pour sa part, a fait savoir son ambition : le sujet doit être soumis aux Françaises et aux Français à l’occasion de l’élection.
Réforme des retraites 2.0 : ce qu’elle ne sera pas si Emmanuel Macron est réélu
S’il n’est pas encore possible de dire avec précision ce que serait la nouvelle réforme des retraites d’Emmanuel Macron, il demeure aisé d’identifier ce qu’elle n’a (a priori) pas vocation à être. Le chef de l’Etat lui-même s’est exprimé sur la question.
Premier point important : la nouvelle transformation du système de solidarité inter-générations ne sera pas aussi angoissante qu’elle a pu l’être par le passé. Il s’agit donc de se débarrasser des principaux points de crispation qui ont mobilisé les manifestants, en 2019. Cela implique d’entrée de jeu la fin du régime universel tant défendu par Emmanuel Macron et Edouard Philippe.
Le système par points, décrit par François Fillon comme l’outil parfait pour "diminuer le niveau des pensions" en baissant "chaque année la valeur des points", devra lui aussi être mis de côté… Emmanuel Macron a de toute façon des idées pour remplacer ces deux dispositifs essentiels de son précédent projet.
Réforme des retraites 2.0 : vers un système à multiples régimes, basé sur la formation ?
Dans les faits, le président prévoit aussi l’abandon de toute mesure d’âge pivot… Ce qui ne signifie pas qu’il ne jouera pas pour autant sur l’âge légal de départ à la retraite. Il s’était engagé à ne pas le faire en 2016, mais les temps ont beaucoup changé depuis. C’est d’ailleurs l’un des arguments du chef de l’Etat qui, de l’avis de nos confrères, entend "vendre sa réforme en disant que la crise a redéfini la solidarité nationale". Ceci étant, Emmanuel Macron n’a pas encore évoqué le nouvel âge qu’il envisage de retenir. Pour l’essentiel, ses opposants oscillent entre 64 et 65 ans ; quand il ne s’agit pas de préserver le statu quo ou de le ramener à 60 ans.
Il pourrait aussi proposer un nouveau modèle reposant sur trois grands régimes, pour mieux reconnaître les situations de tout un chacun sans pour autant alourdir le système. Parce que la pénibilité n’aurait potentiellement plus sa place - ou, au moins, plus la même prépondérance - dans ce nouveau cadre, l’exécutif entend améliorer la formation professionnelle pour sortir les travailleuses et les travailleurs de la pénibilité.