Réforme des retraites : première reculade pour le gouvernement ?Istock
A peine un mois après l'élection du président de la République, son nouveau gouvernement travaille déjà à la réforme des retraites. Et essuie son premier revers. 

Première reculade pour le gouvernement ? Si le chef de l’Etat se montre désormais bien silencieux au sujet de la réforme des retraites, cela ne signifie pas que l’exécutif n’y travaille plus. En témoigne en effet le décret promulguant l’augmentation du taux de cotisation retraite des fonctionnaires exerçant à l’étranger, paru le 27 avril 2022, soit trois jours après la réélection d’Emmanuel Macron. Dans les faits, explique Capital sur son site, les travailleuses et les travailleurs concernés sont ceux bénéficiant d’un contrat local à l’étranger et décidant tout de même de rester dans le régime français.

Ils devaient faire face à une augmentation de 150% des taux de cotisation, à en croire les estimations des syndicats opposés au projet, ce qui représente tout de même 6 000 euros à l’année en moyenne. Devaient car, d’après le mensuel de référence en économie, le gouvernement a finalement décidé de reculer face aux nombreuses critiques formulées à l’encontre d’une telle évolution. Dont certaines ont pu provenir de l’intérieur même des ministères concernés.

Hausse du taux de cotisation pour les fonctionnaires de l’étranger : quel est le problème ?

L’autre problème, poursuivent en effet nos confrères, n’a pas grand chose à voir avec les montants précédemment évoqués. Il relève de la façon dont le gouvernement entendait mener à bien une pareille réforme. L’exécutif ne s’est embarrassé d’aucune consultation et n’a même pas pris la peine d’informer les acteurs du secteur. Il n’a pas non plus tenu au courant les ministères compétents sur la question — celui de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que celui de l’Education nationale, le personnel étudiant étant particulièrement concerné. Aucune étude d’impact, visant à déterminer les conséquences d’une telle mesure, n’a été réalisée.

Face à la réaction des acteurs de terrain, Elisabeth Borne a donc décidé de rétropédaler. Des concertations doivent donc être engagées avant toute nouvelle modification.

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