De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'année 2023 sera celle de la réforme des retraites. Suspendu en raison de la pandémie de Covid-19, cet épineux projet de loi du gouvernement sera finalement proposé par Elisabeth Borne le 10 janvier prochain, puis présenté en Conseil des ministres le 23. Ces derniers jours, la Première ministre a reçu divers partenaires sociaux pour trouver un accord... En vain.
Selon les informations de Capital, les syndicats sont tous fermement opposés à un recul de l'âge légal de départ à la retraite, à 64 comme à 65 ans. Et pour cause : si le dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites (Cor) chiffre un déficit du régime à plus de 10 milliards d'euros 2027, les associations dénoncent l'utilisation de certains indicateurs comme le chômage, le taux de productivité ou encore l'espérance de vie.
Réforme des retraites : vers une mobilisation générale au 10 janvier 2023 ?
Pour prouver que les prévisions peuvent évoluer selon les éléments pris en compte, laCFE-CGC a demandé au ministère du Travail de fournir deux estimations. La première avec une espérance de vie constante, et, l'autre, avec la possibilité d'un redressement de la part du PIB revenant aux salariés. Ces données n'ont pas été fournies par le ministère.
CGT, CFDT, FO... Tous les syndicats sont d'accord pour appeler à la mobilisation générale contre le report de l'âge légal de départ à la retraite si une telle mesure était présentée au 10 janvier. Selon eux, cette proposition n'est pas la seule à pouvoir assurer une stabilité financière pour le régime des retraites. Quelles sont les solutions proposées ? Florilège.
La hausse des cotisations patronales et salariales pour éviter le report de l'âge légal
Pour éviter de recourir au report de l'âge légal de départ à la retraite, les organisations syndicales ont proposé à Elisabeth Borne d'augmenter les cotisations patronales et salariales. Dans les colonnes de Capital, Cyril Chabanier, chef de la CFTC, explique : "Nous avons estimé qu’une hausse de 0,8% de la cotisation retraite permet d’engranger 10 milliards d’euros, ce qui bouche le trou. La hausse serait répartie à 0,4% pour les cotisations patronales et 0,4% pour les cotisations salariales, ce qui représenterait une hausse de cotisations de 4 à 5 euros par mois pour un salaire au Smic".
Par ailleurs, l'emploi des seniors est un élément-clé pour de nombreux syndicats.
L'emploi des seniors, la clé pour financer le régime des retraites ?
Selon les chiffres avancés par Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), "il n’y aurait aucun problème de financement des retraites" si 10% supplémentaires de seniors étaient en emploi. La solution serait donc de trouver des solutions pour que les entreprises conservent les seniors en emploi, par exemple. Un paramètre déjà exploré par le gouvernement, qui compte proposer dans sa réforme un "index seniors" pour les entreprises de plus de 50 salariés.