De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il a multiplié les engagements. Emmanuel Macron vient tout juste de conquérir, de nouveau, l’Elysée — d’où il présidera la France cinq ans durant, encore. Sa reconduction, qui s’accompagne d’une extrême droite plus forte que jamais historiquement et politiquement parlant, est le fruit d’un vote “utile” indéniable, d’un certain front républicain que le chef de l’Etat a d’ailleurs reconnu à l’occasion de son discours officiel, le soir du second tour, comme l’explique Ouest-France sur son site. Mais pas seulement.
Le fait est que le chef de l’Etat a enchaîné les cadeaux électoraux avant la fin de sa première mandature… et les promesses électorales à l’approche de son second quinquennat. Certaines concernent, de fait, les retraités. À ces derniers, informe le journal Notre Temps sur son site, il a notamment promis une nouvelle retraite minimale fixée à 1 100 euros. Malheureusement, il y a un loup : le dispositif dont a pu parler Emmanuel Macron n’existe pas à proprement parler. Il a, de fait, parler d’augmenter la “retraite minimum contributif”… laquelle ne correspond à rien.
Réforme des petites retraites : que prévoit Emmanuel Macron ?
Ce dont parle le président, semble-t-il, c’est du minimum contributif. De quoi s’agit-il, exactement ? “Si vous bénéficiez d’une retraite à taux plein du régime général de l’Assurance vieillesse de la Sécurité sociale, votre pension ne peut pas être inférieure à un montant minimum, appelé minimum contributif”, précise l’administration française sur le site du service public. Le montant exact de ce dernier “varie en fonction de la durée d’assurance retraite et du nombre de trimestres directement cotisés au régime général”, poursuit la plateforme officielle.
A en croire son programme, c’est bel et bien ce dispositif que le chef de l’Etat entend améliorer. Il y écrit en effet vouloir “augmenter la pension minimale à taux plein”. C’est le discours tenu lors du débat de l’entre-deux tour qui donne matière à mécompréhension.
Retraite à 1 100 euros : pour qui le président défend une telle réforme ?
Dans les faits, Emmanuel Macron ne prévoit pas cette réforme pour l’ensemble des Françaises et des Français. Le relèvement ne concernerait que certains travailleurs : les salariés et les professions dites “alignées”, qui regroupent notamment les commerçants et les artisans.
En outre, insistent nos confrères de Notre Temps, la promesse du chef de l’Etat apparaît difficile à tenir puisqu’il faudrait alors agir sur le montant des diverses pensions perçues par les assurées. La situation se règlera donc au cas par cas, ce qui signifie que le chiffre mis en avant correspondra probablement à une moyenne plus qu’une réalité universelle.
Ceci étant dit, l’intégralité des anciens agents de la fonction publique ne devraient pas être concernés par cette évolution du système. Ils ne bénéficient tout simplement pas du dispositif évoqué par le chef de l’Etat.
Retraite : les autres promesses avancées par le chef de l’Etat
Emmanuel Macron ne s’est évidemment pas arrêté là. Il a aussi promis le report de l’âge légal de départ à la retraite pour les Françaises et les Français n’ayant pas encore liquidé leurs droits. Ces derniers devront progressivement travailler jusqu’à 65 ans, comme a déjà pu l'écrire Planet. Cette transformation est importante : elle permet de “continuer à financer du progrès social” et donc de garantir une meilleure vie aux retraités actuels.
Le président de la République s’est d’ailleurs engagé à une réindexation prochaine des pensions de retraite sur l’inflation, rappelle Previssima sur son site. Les retraités devraient donc voir leur rémunération augmenter d’environ 4% dès le 1er juillet 2022.