De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le président de la République a été on ne peut plus clair. A l’avenir, en théorie d’ici au début de l’été 2023, il entend amorcer la transformation du modèle de solidarité inter-générations français. Celui-ci implique, comme a eu l’occasion de le rappeler Elisabeth Borne à l’occasion de son discours de politique générale donné devant les parlementaires au Palais Bourbon, de retarder l’âge légal de départ à la retraite. Il est actuellement fixé à 62 ans et devrait progressivement passer à 65 ans, ainsi que l’a d’ores et déjà expliqué Planet. De quoi inquiéter un certain nombre d’experts, qui ne manquent pas de rappeler combien le maintien en emploi des séniors peut poser problème aujourd'hui. “De quoi se faire des cheveux blancs”, souligne ainsi Capital…
Le fait est, en effet, que certaines périodes de la carrière ne sont pas aussi profitables que d’autres. Il n’est pas seulement question de rémunération, quand bien même cela compte beaucoup, mais aussi de droits. Travailler, dès lors que l’ouvrage réalisé donne lieu à paiement et à cotisations, permet d’acquérir des droits en vue de la retraite. Quid du chômage, que connaissent malheureusement un certain nombre d’anciens travailleurs qui approchent de l’âge de la cessation d’activité ? Quid du licenciement, qui précède régulièrement une telle phase ?
Licenciement : quel impact sur la retraite, au juste ?
Dans les faits, un licenciement peut permettre l’obtention de droits en vue de la retraite. Et pour cause ! Comme l’indique Notre Temps, il est possible de toucher des indemnités, versées au titre du préavis, pour compenser les congés payés non pris ou tout simplement en raison de la rupture du contrat. Tant qu’elles donnent lieu au paiement de cotisations sociales, elles permettent également l’obtention de droits à la retraite.
Chômage, temps partiel… Quelles sont les pires périodes pour la retraite ?
Le chômage aussi, explique Planet, permet de valider des trimestres de retraite. Attention, toutefois : ces trimestres-ci diffèrent de ceux acquis en travaillant. Il s’agit de droits dits “assimilés” et non “cotisés”. Par conséquent, ils permettent de prétendre à l’obtention du taux plein en cela qu’ils gonflent la durée de travail recensée, mais ne permettent pas de grossir le montant de la pension de retraite versée. N’espérez donc pas bénéficier d'une surcote.
Il faut pouvoir justifier de 50 jours de chômage pour valider un trimestre assimilé. Autre détail important : les indemnités chômage n'entrent pas dans le calcul de votre salaire annuel moyen (SAM).
Dès lors, il apparaît évident que certaines passages d’une carrière peuvent sembler plus préjudiciables qu’une période de chômage qui ne serait pas trop longue. C’est le cas de certains temps partiels, par exemple…
Retraite : le problème des carrières hachées
Les pires périodes pour la retraite sont donc celles qui engendrent de faibles gains en matière de trimestres. Parce que la rémunération est trop faible pour permettre l’obtention de ces derniers, par exemple.
C’est souvent le cas des travailleurs payés moins que le Smic horaire, puisque c’est sur la base de ce dernier qu’est calculé le palier nécessaire à l’obtention d’un trimestre de cotisation. Il faut toucher au moins 150 fois le Smic horaire à l’année pour valider un trimestre. Certains travailleurs à temps partiel peinent dès lors à les obtenir.
D’une façon générale, les travailleurs précaires, particulièrement quand ils affichent une carrière hachée et d’importantes périodes de chômage, peinent à justifier du nombre de trimestres requis pour obtenir le taux plein.
Enfin, explique Capital, certains contrats jeunes ou aidés engendrent d’importants manques à gagner. Dès lors, le risque de mauvaise surprise existe…