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- 1 - Nouvelle revalorisation des retraites : à quoi faut-il s’attendre, au juste ?
- 2 - Pourquoi les retraités ont-ils tout de même des raisons d'être inquiets ?
- 3 - Revalorisation : l’autre raison qui a poussé le gouvernement à la refuser
- 4 - Des revalorisations qui ne couvrent pas intégralement l'inflation
- 5 - La revalorisation de 4 % retardée
Revalorisera, revalorisera pas ? Depuis l’étrange bataille d’amendements survenue au Palais bourbon, la question du montant des pensions de retraite apparaît plus tendue que jamais. Et pour cause ! Le gouvernement, après s’être engagé à préserver les assurés de l’inflation à l’aide d’une hausse de 4% de leurs revenus issus du régime général, s’est assuré de faire annuler la proposition de Charles de Courson, député appartenant au groupe Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires, qui prévoyait une nouvelle hausse des pensions chiffrée à 500 millions d’euros. L’amendement avait d’ailleurs été adopté par l’Assemblée, au terme d’un vote complexe. Il a ensuite été invalidé par un deuxième amendement.
Pour s’expliquer d’un tel échange, l’exécutif a avancé plusieurs raisons, ainsi que le rapportait récemment Planet. L’une d’entre elles a de quoi rassurer les retraités inquiets, qui savent que la revalorisation initialement prévue pourrait ne pas suffire pour protéger leur pouvoir d’achat. Le ministre de l’Economie a promis une nouvelle revalorisation des pensions. Celle-ci, cependant, ne surviendra pas avant un moment, indique Capital.
Nouvelle revalorisation des retraites : à quoi faut-il s’attendre, au juste ?
Tous les ans, ainsi que le prévoit le Code de la Sécurité sociale, les pensions de retraite sont revalorisées sur la base d’un calcul précis. Ce dernier prend en compte l’indice moyen des prix sur une première période couvrant de novembre (n-2) au mois d’octobre suivant (n-1) et une seconde, décalée d’une année.
La revalorisation en question survient toujours le 1er janvier 2023. Dès lors, cela signifie que les périodes prises en compte s’étaleront de novembre 2020 à octobre 2021 ainsi que de novembre 2021 à octobre 2022. Ce qui n’est pas nécessairement bon signe pour les retraités…
Pourquoi les retraités ont-ils tout de même des raisons d'être inquiets ?
Malheureusement pour les retraités, poursuit Capital, ce calcul pourrait ne pas leur être très favorable compte tenu du contexte inflationniste actuel. Sur la première période évoquée, l’inflation était encore faible, ce qui pourrait diminuer le montant de la revalorisation décidée en janvier. En moyenne, il faut effectivement composer avec un décalage de deux ans environ.
C’est précisément ce qui inquiète Charles de Courson, le député à l’origine de l’amendement prévoyant une autre revalorisation des pensions de retraite. “Le but de cet amendement était que le gouvernement éclaircisse sa position sur la revalorisation au 1er janvier prochain. Les 4% que nous avons votés étaient présentés par le gouvernement comme une avance éventuelle sur l’augmentation des retraites traditionnellement prévue chaque 1er janvier”, s’est-il ainsi expliqué, comme le rappelle le mensuel.
Revalorisation : l’autre raison qui a poussé le gouvernement à la refuser
Si l’Assemblée nationale a fait volte-face concernant l’augmentation de 500 millions d’euros pour les pensions de retraite, ce n’est pas uniquement en raison du coût d’une telle mesure. Ce n’est pas non plus uniquement une question de calendrier, comme a tenu à le rappeler le transfuge de la droite. L’amendement proposé par Charles de Courson posait, selon Bruno Le Maire, plusieurs problèmes.
Celui-ci prévoit de financer la progression des pensions “en prélevant les sommes sur les pensions de retraite civiles et militaires de l’Etat”. Un choix que le ministre juge injuste, en plus d’être “inutile étant donné la revalorisation de 2023”, indique Previssima.
Des revalorisations qui ne couvrent pas intégralement l'inflation
"Oui, nous protégeons intégralement nos retraités contre l’inflation. Les pensions de retraite sont revalorisées de 5,1 % en 2022 : 1,1 % en janvier et 4 % depuis juillet", a tweeté Bruno Le Maire, mercredi 27 juillet. Pourtant, si on rapporte ces revalorisations à l’année, celles-ci ne couvrent pas l’inflation.
Un simple calcul permet de s’en rendre compte. Comme le démontre BFMTV, un retraité qui touchait 1 000 euros par mois en 2021, perçoit, depuis le 1 er janvier 2022, 1 011 euros de pension. Avec la revalorisation de 4 % au 1er juillet, sa retraite est passée à 1 051,44 euros. Si la revalorisation globale est bien de 5,1 %, sur toute l’année elle représente +3,1 % par rapport à 2021. Pour protéger intégralement ce retraité de l’inflation, la revalorisation de juillet aurait dû atteindre 8,7 %.
Estimée par l’Insee à 5,5 % pour 2022, l’inflation s’est à nouveau accélérée. Elle a atteint 6,1% sur un an au mois de juillet, d’après les chiffres de l’Insee publiée ce vendredi 29 juillet. Soit une augmentation de 0,3 % comparé à juin. Il s’agit là du chiffre le plus élevé depuis juillet 1985. Les prix des services ont augmenté de 3,9 % en juillet par rapport à la même période en 2021, et ceux de l'alimentation ont connu une hausse de 6,7 % sur un an contre 5,8 % en juin.
La revalorisation de 4 % retardée
On s'y attendait, c'est désormais une certitude : la revalorisation de 4 % des retraites de base n'aura finalement pas lieu ce mardi 9 août, comme prévu initialement. En cause : un calendrier législatif trop serré pour tenir ce délai, indique Capital. La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) doit attendre que la loi sur le pouvoir d’achat, adoptée cette semaine par le Parlement, soit publiée au Journal officiel pour l'appliquer. Et cela risque de prendre encore un peu de temps.
Cette revalorisation, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, pourrait intervenir lors du versement suivant, c'est-à-dire le 9 septembre prochain, selon Capital.