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Face à la grogne des retraités qui manifestaient la semaine passée, le gouvernement Philippe a décidé de "corriger" la CSG pour 100.000 couples de retraités. Selon le Premier ministre, le dispositif devrait être corrigé par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu à l’automne.
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Les 100.000 ménages épargnés par la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), sur 7 millions de retraités concernés, sont ceux qui "sont dans une zone d'interstice où, objectivement, ils voient une augmentation de leur CSG alors que l'addition des deux pensions les place juste au-dessus du seuil de référence", détaillait le Premier ministre aux micros de BFMTV et de RMC. Concrètement, il s'agit des 100.000 couples de retraités qui se trouvent juste au-dessus du revenu fiscal de référence, fixé à 14.404 euros soit 1.200 euros net par mois.
Une exonération à partir de 2019
Le correctif, qui sera effectif en 2019, concerne seulement 2% des retraités frappés par la réévaluation de 1.7 point de la CSG. Cette hausse intervient pour permettre la baisse des cotisations sociales des actifs et, in fine, la hausse de leur pouvoir d’achat.
Edouard Philippe a indiqué comprendre le sentiment des retraités touchés par la réforme qui se disent “agacés ou en colère”. Cependant, il a réaffirmé le mardi 20 mars 2018 qu’il assumait la décision. “L’idée de faire en sorte que l’ensemble de la protection sociale soit financée par l’ensemble des Français et que les actifs aient une augmentation de leur pouvoir d’achat est une idée que j’assume” a-t-il déclaré.
Aux yeux de François Bellanger, président d’honneur de la Confédération Française des Retraités (CFR), la hausse de la CSG est légitime mais devrait être compensée par la suppression de la cotisation d’assurance maladie retraite complémentaire du secteur privé et la déductibilité fiscale des complémentaires santés pour les retraités comme il l’expliquait au micro de Planet.fr.