Avant la demande, avant le versement... Réversion : les délais à connaître

Qui n’a jamais entendu parler de la réversion ? C’est un dispositif qui concernait pas moins de 4,4 millions de personnes en 2016, rappelle Le Monde, ce qui correspond tout de même à un quart des retraités de l’époque. De plus, le nombre de bénéficiaires augmente : en six ans, il a progressé de 6,4%. Cette aide, dont Planet a d’ores et déjà eu l’occasion de brosser le portrait, profite essentiellement aux femmes : elle représente pratiquement neuf bénéficiaires sur dix. C’est d’autant plus important à préciser qu’elle permet de réduire l’écart en matière de rémunération à la retraite entre les femmes et les hommes à 25%. Difficile, dès lors, de soutenir qu’une telle aide n’est pas pertinente ou même trop coûteuse. Quand bien même il s’agit, en effet, d’un important investissement (36 milliards d’euros en 2016). Comme le précisent encore nos confrères, plus d’un million de bénéficiaires de la réversion ne touche pas - ou pas encore, à tout le moins - de retraite. 

Si indispensable la pension de réversion puisse-t-elle s’avérer, elle n’en demeure pas moins assez méconnue des Françaises et des Français. “Le taux de non recours des bénéficiaires d’une pension de réversion s’établit à 62%”, écrit en effet la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son dernier rapport sur la question, publié en mai 2022. Plusieurs questions primordiales se posent au sujet de ce dispositif.

Pension de réversion : quels sont les délais à connaître ?

La première chose à savoir, au sujet de la pension de réversion, c’est que son attribution n’est pas automatique. Dès lors, elle ne sera pas perçue après le décès du conjoint sans engager soi même un certain nombre de démarches, comme a pu l’expliquer Planet par le passé. Il n’est pas nécessaire d’attendre.

Il faut donc, avant toute chose, signaler le décès de son ancien compagnon ou de son ancienne compagne auprès de l’administration. Assurez-vous ensuite de déposer le formulaire de demande de pension auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et des éventuelles caisses de retraite complémentaires concernées. Pour ne prendre aucun risque, il faut le faire avant le premier anniversaire du décès, au risque sinon de perdre les pensions de l’année en cours.