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Un scandale dans l'industrie automobile
Sur 10 années, il en aura coûté 1,5 milliard d’euros aux automobilistes. Après le Dieselgate, qui continue d’éclabousser les constructeurs, le logiciel secret utilisé par Renault et PSA déclenche un nouveau scandale. Les constructeurs auraient, selon les révélations de Médiapart datant du 31 mai, augmenté de 15% des prix des pièces détachées sur lesquelles ils ont le monopole, leur permettant ainsi de gagner des sommes astronomiques. Ces actions, que les autorités ignorent, seraient totalement illégales. Les documents confidentiels révélés par Mediapart sont issus du cabinet de conseil Accenture, et ont été partagés avec le réseau European Investigative Collaborations (EIC).
Renault et PSA Peugeot Citroën impliqué dans un scandale : comment c’est possible ?
Depuis la fin des années 2000, les deux constructeurs automobiles procèderaient à des hausses de prix tellement subtiles qu’elles en deviennent "presque indétectables ", précise Mediapart. Le logiciel utilise un algorithme qui augmente les tarifs des produits en suivant le principe de la "valeur perçue". Autrement dit, le logiciel se base sur le prix maximum qu’un consommateur est prêt à payer pour obtenir un produit, au lieu de fixer le prix en fonction du coût de revient du produit auquel on ajoute une marge prédéfinie basée sur un coefficient.
Cependant, ces augmentations ont tout de même réussi à rapporter 100 millions d’euros de profit supplémentaires par an pour chacune des deux sociétés. Au niveau mondial, la somme atteint 1,5 milliard d’euros en une décennie.
La réaction de Renault et PSA
Alors que le groupe PSA nie en bloc les accusations de Mediapart, qu’il juge "totalement infondées", Renault explique de son côté n’être "engagé dans aucune coordination, de quelque forme que ce soit, avec PSA" et n’avoir jamais "emprunté une démarche qui puisse relever, de près ou de loin, d’une violation des règles de concurrence".
Selon les chiffres du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA), Renault et PSA pèsent à eux deux environ 55% du marché d l’automobile dans l’Hexagone. Les français qui ont dû payer la note salée sont donc les principales victimes de ce système.
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