Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
Un retour à la normale qui va coûter cher aux investisseurs. Maison, appartement, terrain, résidence principale ou secondaire… Si vous envisagez d’acheter et que vous avez jeté votre dévolu sur un bien immobilier en particulier, il va falloir vous dépêcher d’emprunter. Car, dès le mois de juillet, votre projet pourrait vous coûter bien plus cher, voire vous passer sous le nez. En effet, pour endiguer l’inflation, la Banque centrale européenne entend augmenter les taux des crédits immobiliers. Invité ce vendredi 10 juin dans l’émission Good Morning Business sur BFMTV, le gouverneur de la Banque de France vient de lancer l’alerte.
Crédit immobilier : les taux vont bondir entre 2 et 3%
"On va revenir à des taux plus normaux. Tout le monde l'a un peu oublié mais habituellement, le crédit immobilier est plutôt de l'ordre de 2 à 3%", rappelle François Villeroy de Galhau. Un niveau qui n’a plus été atteint depuis 2014.
Or, ce "retour à la normale" va grandement impacter financièrement les Français. Pour se faire une idée de l’ampleur de ce retentissement budgétaire, la chaîne d’information en continu prend l’exemple d’un couple non endetté percevant 3 600 euros de revenus au total, par mois. Sachant que le taux d’endettement ne pas aller au-delà de 35%, cela signifie que ce couple ne peut dépasser une mensualité maximale de 1 260 euros.
Dans la meilleure situation, leur banque peut, à l’heure actuelle, accorder à ce ménage un crédit au taux de 1,5%, sur 20 ans. Il peut ainsi emprunter 246 000 euros. Si le taux venait à doubler, voici le pouvoir d’achat immobilier qu’il pourrait perdre.
Pouvoir d’achat immobilier : une réduction de 12%
Pour ce même crédit, en cas de passage du taux à 3%, annoncé par le gouverneur de la banque de France, la capacité d’emprunt de ce couple chuterait grandement. Avec une même mensualité de 1 260 euros, le couple ne pourra obtenir que 216 000 euros, au lieu de 246 000. Soit 30 000 euros de moins, correspondant à une réduction de 12%. Leur investissement pourrait alors être abandonné. Il paraît en effet difficile de négocier une telle somme avec le vendeur.
Cette hausse des taux pourrait-elle par ailleurs avoir un effet sur les prix de vente ?
Hausse des taux d’emprunt : un possible impact sur les prix ?
L’augmentation des taux pourrait ainsi considérablement faire fondre le pouvoir d’achat immobilier des Français. Cela pourrait alors laisser entendre une chute des prix de l’immobilier. Pour l’heure, les acquéreurs non pas encore revu leurs ambitions à la baisse. Dès cet été, le marché pourrait cependant être affecté.
Dans ce contexte, faut-il alors investir avant la remontée des taux, en profitant d’un écart historique avec le niveau de l’inflation, ou plutôt patienter jusqu’à l’effondrement des prix ?