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La rentrée politique de la gauche s'annonce sous haute tension, marquée par des désaccords internes et l'attente d'un nouveau gouvernement. Alors que les écologistes, les insoumis et les socialistes se divisent progressivement au sein du Nouveau Front Populaire (NFP), la nomination d'un Premier ministre se fait toujours attendre.
Cette semaine, la gauche actera sa rentrée politique dominée par l'attente de la désignation du nouveau Premier ministre et par la menace de destitution d'Emmanuel Macron, brandie par La France Insoumise (LFI).
Selon Thomas Guénolé, politologue, cette situation de crispation pourrait s’éterniser.
"Un sacré bordel"
Planet : Combien de temps reste-il à Emmanuel Macron pour choisir son Premier ministre ?
Thomas Guénolé : La Constitution de la Ve République ne prévoit pas de délai maximal pour nommer le Premier ministre, donc rien n’empêche Emmanuel Macron de faire traîner cela indéfiniment.
Si toutefois on est encore en gouvernement démissionnaire d’expédition des affaires courantes début octobre, lorsque commencera le débat à l’Assemblée sur la Loi de finances et la Loi de financement de la Sécurité sociale, ce sera un sacré bordel.
La menace de destitution de Macron brandie par LFI
Dans une tribune datant du samedi 17 août, les Insoumis ont semé la discorde en évoquant l'article 68 de la Constitution, qui permet, en cas de vote par les deux tiers des deux chambres du Parlement, de destituer le président en cas de “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat”.
Bien que cette procédure ait peu de chances d'aboutir, LFI, qui dénonce un “coup de force institutionnel contre la démocratie” d'Emmanuel Macron, entend mettre la pression sur le président pour qu'il nomme Lucie Castets à Matignon. Cette approche radicale isole toutefois LFI au sein de la gauche.
Planet : Quelle serait la suite des événements après la destitution du président ?
Thomas Guénolé : Le président du Sénat, Gérard Larcher, deviendrait président de la République par intérim, et une élection présidentielle anticipée serait organisée quelques semaines après.
Mais d'après l'exécutif, ces menaces sont perçues comme des “propositions farfelues” venant de personnes “incapables de se mettre d'accord sur la destitution”. Les différents partis du NFP tenteront donc de présenter une image d'unité lors de leurs universités d'été, malgré les divergences.